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Les bouchons coûtent toujours plus cher

Un quart des coûts du temps perdu peut être imputé au trafic lourd (archives). KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD sda-ats

(Keystone-ATS) Les embouteillages ne sont pas seulement une perte de temps, mais aussi d’argent. Leurs coûts s’élevaient à 1,9 milliard de francs en 2015, soit une augmentation de 7% par rapport à 2010.

Dans le détail, les coûts liés au temps perdu par les automobilistes à l’arrêt étaient de 1,2 milliard de francs en 2015, ce qui représente une part de 70% de l’enveloppe totale, indique mercredi l’Office fédéral du développement territorial (ARE). Un chiffre en hausse de 14% depuis 2010 et qui continue son ascension. En 2016 (+4%), tout comme en 2017 (+5%), il a de nouveau augmenté par rapport à l’année précédente.

Les coûts du temps perdu sont calculés pour l’ensemble du trafic routier motorisé, puis séparément pour le trafic lourd. Ces derniers sont passés de 378 à 444 millions de francs entre 2010 et 2015. Une augmentation qui s’est poursuivie en 2016 (+5%) et en 2017 (+6%).

Ce chiffre a toute son importance, car il est pris en compte dans le calcul de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP). Celle-ci permet actuellement de reporter sur le trafic lourd une partie des coûts qu’il occasionne.

Coûts liés au climat en hausse

Les coûts liés au climat (+12%) et à l’environnement (+3%) ont eux aussi affiché une hausse entre 2010 et 2015, alors que ceux liés à l’énergie (-6%) et aux accidents (-8%) ont suivi une courbe inverse. Cette dernière catégorie représente toutefois près d’un quart des coûts, soit environ 450 millions de francs.

L’ARE calcule régulièrement les coûts des embouteillages. Outre l’aménagement des infrastructures, leur utilisation plus efficace peut contribuer à réduire ces coûts considérables qui pèsent sur l’ensemble de l’économie, notamment à l’aide de diverses mesures visant à restreindre les pics d’affluence.

Réguler la vitesse

Pour l’Association transports et environnement (ATE), une mesure efficace est la régulation de la vitesse. Et l’ATE de donner en exemple un test réalisé sur l’autoroute A6 entre Thoune et Berne par l’Office fédéral des routes (OFROU).

« Dans les trois catégories (trafic lent, stagnant et congestion), une diminution du nombre d’embouteillages est constatée. (…) En conséquence, la durée des trajets a été globalement réduite », indique l’antenne de Thoune de l’OFROU, citée dans un communiqué de l’ATE publié mercredi.

L’harmonisation de vitesse dépend du trafic. En cas de forte affluence, la vitesse est graduellement réduite à 100 ou 80 km/h. La capacité de la route en question est accrue et la sécurité améliorée, souligne l’ATE.

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