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Luckin, rival chinois de Starbucks, est candidat à Wall Street

Pour bousculer Starbucks, qui a largement favorisé le décollage d'une culture du café en Chine, Luckin a attiré les consommateurs à coups de généreux coupons de réduction (archives). KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY sda-ats

(Keystone-ATS) L’ambitieuse chaîne chinoise de cafés Luckin Coffee a officiellement fait une demande d’introduction en Bourse aux Etats-Unis, l’entreprise ayant pour ambition de détrôner Starbucks en Chine, où les établissements du géant américain sont omniprésents.

Dans un document transmis lundi aux autorités boursières américaines, la start-up a estimé le montant de l’opération de mise sur le marché à 100 millions de dollars (quasiment autant en francs). Un montant moindre que les 300 millions évoqués dans la presse en début d’année.

Créé en 2017, Luckin avait déjà ouvert au 31 mars quelque 2370 établissements. Pour bousculer Starbucks, qui a largement favorisé le décollage d’une culture du café en Chine, l’entreprise a attiré les consommateurs à coups de généreux coupons de réduction.

Contrairement aux vastes espaces de son rival américain, elle propose en majorité des points de vente minimalistes, avec des cafés préalablement payés sur une application mobile, puis à emporter ou à se faire livrer à la maison ou au bureau.

Un modèle économique qui permet à Luckin de casser ses prix et de séduire aussi bien les jeunes que les cols blancs.

Mais cette stratégie d’expansion a entraîné des pertes considérables pour l’entreprise au cours de ses 18 premiers mois d’activité: en 2018, celles-ci se sont élevées à 241 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 125 millions.

Les coûts de la publicité, des coupons de réduction et du marketing ont atteint en moyenne à 23,80 yuans (3,60 francs) par nouveau consommateur au premier trimestre — contre 119,30 yuans (18,06 francs) par rapport à la même période de l’an passé.

Parmi les soutiens financiers de Luckin se trouve notamment le fonds d’investissement Centurium Capital (fondé par l’ex-chef pour la Chine du fonds Warburg Pincus).

L’entreprise a annoncé début 2019 vouloir ouvrir 2500 cafés en Chine d’ici à la fin de l’année, pour porter son parc à 4500 au total et en avoir ainsi davantage que Starbucks dans le pays.

La Chine représente le deuxième marché du géant américain après les États-Unis.

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