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Lutte antidopage: l’EPO sera traquée au Tour de France

Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France, salue Hein Verbruggen, président de l'Union Cycliste Internationale. Keystone

L'érythropoïétine (EPO) sera traquée lors des contrôles antidopage à l'occasion du prochain Tour de France. Toutes les parties du cyclisme réunies à Genève l'ont décidé après plus de trois heures de discussions.

La décision officielle ne sera toutefois prise que le 20 juin après des confirmations demandées aux experts du laboratoire français de Chatenay-Malabry, initiateur de la nouvelle méthode de détection de l’EPO.

L’EPO permet aux sportifs d’augmenter artificiellement le nombre de globules rouges dans le sang et de favoriser ainsi le transport de l’oxygène. Le corps produit de l’EPO, mais il était jusque-là impossible de détecter l’apport d’EPO exogène.

L’équipe du Professeur De Ceaurriz a mis au point un système de détection de l’EPO par la voie des contrôles urinaires. Il en a fait l’exposé devant les principales parties du cyclisme, avec à sa tête le président de l’Union Cycliste Internationale (UCI), Hein Verbruggen, accompagné de son juriste, Me Verbiest et du Professeur Patrice Mangin, directeur de l’Institut de médecine légale à Lausanne. Les représentants des directeurs sportifs et des coureurs étaient également présents ainsi que Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France.

Hein Verbruggen a rappelé que l’UCI était prête à collaborer entièrement contre le dopage. Il s’est montré très satisfait que toutes les parties présentes se soient prononcées pour l’introduction des contrôles de détection de l’EPO dès le Tour de France, même si tout le processus de validation de la méthode du laboratoire de Chatenay n’est pas entièrement terminé.

Le nouveau test de dépistage de l’érythropoïétine sera effectué lors du prochain Tour de France si les trois conditions suivantes sont remplies d’ici le 20 juin: publication dans une revue scientifique de la méthode de détection de l’EPO; diffusion des résultats des analyses des 220 échantillons fournis par des volontaires dont dispose actuellement le laboratoire de Châtenay-Malabry. Enfin, l’accord d’une commission formée de trois experts désignés par le Comité International Olympique (CIO).

L’UCI et son juriste doivent également régler le problème de la contre-expertise puisqu’actuellement un seul laboratoire est capable d’effectuer cette détection. Il faudra trois jours pour connaître les résultats des analyses. Les coureurs contrôlés positifs ne seront plus considérés en arrêt de travail, mais sanctionnés lourdement comme lors d’un contrôle antidopage concernant les anabolisants.

Jean-Marie Leblanc s’est montré très optimiste au terme de la réunion. «Il y a eu unanimité de position parmi tous les membres présents. Je ne doute pas que la validation du processus sera obtenue pour le 20 juin. Le climat sera plus serein sur les routes du Tour de France que ces deux dernières années.»

swissinfo avec les agences

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