Neuchâtel présente son panorama des formations postobligatoires
L’apprentissage en mode dual reste stable dans le canton de Neuchâtel, avec cette année un nombre de contrats d’apprentissage similaire à 2024. Le constat est posé dans le contexte de la poursuite des travaux de mise en oeuvre de la future maturité gymnasiale en quatre ans annoncée pour 2032.
(Keystone-ATS) En termes d’effectifs, l’apprentissage en mode dual et la maturité gymnasiale sont les deux grandes voies de formation après l’école obligatoire, a rappelé mercredi au Locle (NE) la présidente du Conseil d’Etat Crystel Graf, cheffe du Département de la formation et des finances (DFFI). Elles ont fait l’objet d’études détaillées.
Le secteur de l’apprentissage en mode dual, soit en entreprise et en école professionnelle, avec 250 professions, montre donc des tendances stables, avec 4209 contrats d’apprentissage en cours en 2025 (4195 en 2024). En outre, le taux de dualisation continue de progresser, avec une augmentation de 1,1 point, pour atteindre 81,9%.
Majorité en entreprise
Sur l’ensemble de la population en formation professionnelle initiale, la très grande majorité effectue sa formation en entreprise. Avec un lien étroit entre théorie et pratique, l’apprentissage en mode dual facilite l’insertion des jeunes sur le marché du travail, tout en ouvrant la voie aux formations tertiaires.
Pour les entreprises, c’est le moyen de former une relève qualifiée dans leur secteur. Avec l’engagement de l’ensemble des partenaires de la formation professionnelle, le canton s’approche de la moyenne suisse et de l’objectif des 85% de dualisation. Et une progression est attendue dans la dualisation du métier d’automaticien CFC.
La profession bénéficiera d’un nouveau dispositif dès 2026. Des apprentis pourront être formés sur deux ans au Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE-TI) et au Centre d’apprentissage de l’Arc jurassien (CAAJ), puis continueront leur cursus dans leurs entreprises formatrices respectives de manière standard.
Maturité en quatre ans
Ces bons indicateurs s’accompagnent de signaux à observer: le nombre d’élèves ayant signé un contrat d’apprentissage directement à la sortie de l’école obligatoire est légèrement inférieur aux dernières années et certains secteurs du marché des places d’apprentissage présentent un peu moins de dynamisme que ces dernières années.
La maturité gymnasiale (MG) fait l’objet pour sa part d’un projet national d’évolution et d’harmonisation. D’une durée de trois ans à Neuchâtel, le cursus sera prolongé, entre autres, d’un an, ont noté les intervenantes, dont Laurence Knoepfler Chevalley, cheffe du service des formations postobligatoires et de l’orientation (SFPO).
L’évolution permettra de préparer les élèves à des études universitaires «exigeantes» en continuant à offrir un accès sans examen aux Hautes écoles universitaires (HEU) pour les détenteurs du certificat de maturité gymnasiale. Elle devra garantir la comparabilité des certificats de maturité au niveau national.
Dès la rentrée 2032
Les options prises représentent une «opportunité d’amélioration» globale du système de formation neuchâtelois. Le projet «évolution de la maturité gymnasiale dans le canton de Neuchâtel (EVMG-NE) sera soumis au Grand Conseil en 2027. Il prévoit une première volée d’élèves neuchâtelois selon le système mixte en 2032.
Dans ce but, précise le communiqué, chaque canton devra assurer l’accréditation de son système auprès du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP).
A Neuchâtel, le choix du système mixte, annoncé début 2024, prévoit la possibilité pour les élèves de commencer en MG après la 10e ou la 11e année de l’école obligatoire et présente plusieurs avantages. De plus, il s’inscrit dans le respect de l’accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire (concordat Harmos).