Conflit dans la construction: le SIB accepte la médiation de l’Etat
Les travailleurs de la construction ne fléchissent pas. Réunis jeudi, ils ont défini un plan de mobilisation pour les prochaines semaines tout en acceptant la médiation de l’Etat dans la lutte qui les oppose aux entrepreneurs.
Les travailleurs de la construction ne fléchissent pas. Réunis jeudi, ils ont défini un plan de mobilisation pour les prochaines semaines tout en acceptant la médiation de l’Etat dans la lutte qui les oppose aux entrepreneurs.
Dans la lutte qui les oppose à leurs patrons, les travailleurs de la construction ne fléchissent pas. Réunie jeudi, la Conférence professionnelle de la construction du Syndicat Industrie et Bâtiment (SIB) a défini un plan de mobilisation en prévision du vide contractuel qui se profile dans la branche.
Pour rappel, le conflit a débouché sur la dénonciation de la convention collective de travail au 1er avril. Il porte principalement sur une hausse de salaire de 100 francs par mois, revendiquée par le SIB, alors que les patrons ne consentent qu’à une augmentation générale de 80 francs, à laquelle s’ajoutent 30 francs au mérite.
Jeudi le SIB a choisi de ne pas fermer la porte au dialogue en acceptant d’entrer en négociations avec la Société suisse des entrepreneurs (SSE) sous l’égide du Secrétariat d’Etat à l’économie (seco). Pourparlers qui ne font de loin pas l’unanimité: 39 participants à la Conférence sur 57 s’y sont opposés.
En optant pour la discussion, le SIB n’en demeure pas moins sur le pied de guerre. Car comme le fait remarquer Hansueli Scheidegger, du Syndicat Industrie et Bâtiment, «la participation à la médiation ne veut pas encore dire qu’on en accepte le résultat».
Si le conflit salarial entre entrepreneurs et ouvriers ne trouve pas une issue au sein de la médiation, la branche de la construction pourrait être secouée par des mouvements de grève dès ce printemps. Samedi, les travailleurs ont voté à l’unanimité une résolution allant dans ce sens.
Claudine Chappuis
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