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Conflit salarial dans la construction: les syndicats ne veulent plus négocier

Les syndicats SIB et Syna dénoncent la convention nationale pour fin mars, et, à partir de cette date, entameront des grèves si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Les syndicats SIB et Syna dénoncent la convention nationale pour fin mars, et, à partir de cette date, entameront des grèves si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Cette décision fait suite au refus des entrepreneurs d’accepter le compromis négocié par les syndicats d’une augmentation mensuelle de 100 francs pour tous les travailleurs. Cette offre de 100 francs avait été négociée de justesse au sein des syndicats. La branche romande en effet exigeait 200 francs, une position qu’elle n’a pas modifiée. Or, l’assemblée extraordinaire des délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) avait voté, le 18 janvier, pour une augmentation collective de 80 francs et individuelle de 30 francs.

«Ce non patronal est d’abord et surtout un non au partenariat social», a déclaré ce mercredi Vasco Pedrina, président central du Syndicat Industrie et Bâtiment (SIB), devant la presse à Zurich. «Cette proposition est une tromperie car seule l’augmentation minimale garantie est importante». «Nous n’avons pas avantage à retourner à la table des négociations», a poursuivi M. Pedrina. «C’est contraire à la culture des négociations en Suisse». La dénonciation de la convention nationale de travail (CCT), annoncée en décembre, est maintenue jusqu’à la fin mars.

Dès le 1er avril, le conflit devrait prendre une autre tournure. Les syndicats entameront des grèves sur les chantiers. A terme, une nouvelle CCT devrait être négociée. Les organisations de travailleurs préparent leurs revendications en vue de ce prochain combat.

Une conférence professionnelle nationale, en mars, doit arrêter les revendications définitives des salariés et déterminer les éventuelles mesures de lutte qui seront utilisées. Le maintien du pouvoir d’achat, la suppression des heures variables et la valorisation des métiers de la construction seront, entre autres, revendiqués.

Entre-temps, le SIB et Syna prévoient un plan d’action concret pour maintenir la mobilisation. Des visites de chantiers seront effectuées pour constater quelles entreprises appliquent la hausse de 100 francs. «La Suisse centrale sera notre cible particulière, car, en Suisse romande, la mobilisation est déjà forte», a indiqué Jean Kunz, secrétaire central du SIB.

Par ailleurs, les syndicats ont l’intention de dresser une liste noire des «mauvais» employeurs, avec en tête, ceux qui se sont distingués lors de l’assemblée extraordinaire de la SSE. Toutefois, les deux associations tiennent à séparer le bon grain de l’ivraie. Elles indiquent que les moyennes et grandes entreprises, à l’instar du groupe bâlois Batigroup, se sont déjà distanciées de cette décision et ont annoncé qu’elles s’en tiendraient au compromis négocié avec les partenaires sociaux, soit 100 francs mensuels, versés avec effet rétroactif au 1er janvier. Dans cette même optique, le groupe genevois Zschokke a annoncé mercredi après-midi une augmentation mensuelle de 110 francs brut dès le 1er janvier.

SRI avec les agences

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