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Construction: le conflit salarial se durcit

Les délégués du SIB ont décidé de dénoncer la Convention collective nationale de travail. Ce qui rend possible l’usage de la grève dès mars 2000. Pour peu que l’autre syndicat de la branche (Syna) adopte, samedi, la même stratégie.

Les délégués du SIB ont décidé de dénoncer la Convention collective nationale de travail. Ce qui rend possible l’usage de la grève dès mars 2000. Pour peu que l’autre syndicat de la branche (Syna) adopte, samedi, la même stratégie.

La perspective d’un printemps chaud sur le front social semble se rapprocher. En refusant en bloc, vendredi, l’offre salariale patronale, jugée insuffisante, le syndicat industrie et bâtiment (SIB) a durci un peu plus sa position.

Réuni à Berne, les délégués du SIB ont voté à une écrasante majorité en faveur de la dénonciation, pour la fin de l’année, de la convention collective de travail (CCT). Une dénonciation anticipée qui ouvre «la voie dès fin mars 2000 à la mise en oeuvre de plusieurs moyens de lutte, y compris la grève», souligne Rolf Beyler, porte-parole du SIB. Pour illustrer sa détermination, le syndicat a décidé d’organiser de nouvelles manifestations, comme celles qui se sont déroulées en début de semaine sur l’ensemble de la Suisse.

Il manque pour l’instant un élément au puzzle de la lutte syndicale. Pour que la dénonciation de la CCT puisse être effective, il faut encore que Syna, l’autre syndicat de la branche de la construction, se prononce samedi également dans le même sens. Ce qui, en principe, ne devrait pas poser de problème.

Les syndicats du bâtiment ont toujours rejeté les premières propositions de la Société suisse des entrepreneurs (SSE). Celles-ci se limitaient à une augmentation salariale de 2 pour cent, à savoir 40 francs par mois pour chacun et 1 pour cent à titre individuel. Ils attendaient beaucoup de la dernière réunion du patronat qui s’est tenue mardi à Saint-Gall. Mais ils ont été déçus. Les entrepreneurs entendent se réserver le choix entre une revalorisation générale de 100 francs ou un forfait de 50 francs, avec 60 francs sous forme de salaire au mérite.

Les syndicats campent fermement sur leurs positions, sans pour autant fermer définitivement toutes les portes. Ils réclament toujours une hausse de salaire de 200 francs par mois pour les 99 000 employés de la construction dès janvier 2000. Pour ce faire, ils ont mandaté une délégation pour tenter une nouvelle négociation qui pourrait avoir lieu lundi. Avec la possibilité, côté syndical, d’une nouvelle évaluation des propositions patronales le 18 décembre prochain.

Jugurtha Aït-Ahmed

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