Durcissement dans la construction
Le conflit salarial dans la construction reste dans l'impasse. Les syndicats SIB et Syna ont rejeté samedi la dernière proposition d'augmentation présentée par la Société suisse des entrepreneurs.
Le conflit salarial dans la construction reste dans l’impasse. Les syndicats SIB et Syna ont rejeté samedi la dernière proposition d’augmentation présentée par la Société suisse des entrepreneurs.
Le prochain épisode du feuilleton des négociations salariales dans la construction se déroulera lundi. Les partenaires sociaux doivent tenter d’accorder leurs violons, alors qu’ils ont déjà fait des progrès notables après des mois de tractations serrées.
A l’origine, les syndicats exigeaient une hausse de salaire générale de 200 francs. Les patrons ont présenté deux variantes, rejetées samedi par le SIB et le Syna. Motif: les entrepreneurs divisent l’augmentation de salaire en une partie individuelle et une autre générale.
Ils ont toutefois présenté une dernière offre, soit une hausse générale d’au moins 100 francs dès janvier. En cas de refus, la convention collective de travail nationale, qui échoit le 31 mars 2000, sera dénoncée.
De son côté, le patronat a jugé cette attitude «irresponsable». La dernière offre d’une hausse de 110 francs, soit 2,33 pour cent, atteint la limite du supportable pour les entreprises. La différence ne se monte plus qu’à dix francs: il se pourrait ainsi que les discussions de lundi aboutissent.
En revanche, les cadres de la branche sont parvenus à un accord avec les patrons, dimanche. Chefs d’ateliers et contremaîtres toucheront 175 francs de plus par mois l’an prochain. Ce montant se compose de 100 francs d’augmentation de base et de 75 francs de hausse individuelle. Cela représente une augmentation de salaire moyenne de 2,8 pour cent qui prendra effet au 1er janvier 2000.
Parallèlement aux salaires, cadres et patrons sont convenus d’augmenter le nombre d’heures dites flexibles. Elles passeront à 100, «à condition que l’application de la réglementation soit sans faille», a précisé la Fédération suisse des cadres de la construction.
SRI avec les agences
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