Hôtellerie: les négociations salariales ont abouti
Les délégations des partenaires sociaux de la branche de l´hôtellerie et de la restauration sont tombées d´accord vendredi. Les salaires augmenteront d'au moins 100 francs en 2001.
Les 150 000 salariés de l’hôtellerie-restauration toucheront un salaire augmenté de 100 à 150 francs l’année
prochaine. Après deux rondes de négociations, les partenaires sociaux se sont mis d’accord vendredi sur les salaires minimaux 2001.
Pour les trois catégories salariales les plus basses, la hausse négociée est de 100 francs. Dès 2001, les minima mensuels seront donc de 2510 francs bruts (travaux subalternes), 2810 francs (formation élémentaire) et 3210 francs (avec apprentissage).
Concernant les cadres, les tarifs minimaux ont été augmentés de 110, 130 et 150 francs. Ainsi, leurs salaires passeront à 3970 francs (la plus basse catégorie), à 4990 francs pour les cadres moyens et à 6010 francs pour les cadres supérieurs.
Ces augmentations signifient une hausse de 2,6 pour cent pour les classes de salaires les plus élevées à 4,1 pour cent pour les plus basses. Ce résultat doit encore être confirmé par les différentes associations (Société suisse des hôteliers, AGAB et GastroSuisse pour le côté patronal, Union Helvetia pour les salariés).
«Nous avons obtenu une réelle adaptation des salaires, mais pas le but qu’on s’était fixé», a souligné Stefan Unternährer d’Union Helvetia. Cette augmentation négociée est toutefois un pas dans la bonne direction. D’autres devront suivre, espère-t-il.
Car l’objectif syndical demeure d’obtenir «des salaires avec lesquels on puisse vivre». Raison pour laquelle, les syndicats réclament une augmentation pour tous de 300 francs et aucun salaire en dessous de 3000 francs.
Unia, le syndicat du tertiaire privé, rappelle que près de la moitié des salariés de cette branche gagnent moins de 3000 francs nets par mois. Mais Unia n’est pas signataire de la convention collective (CCT) et, à ce titre, ne prend pas part aux négociations salariales. Il est cependant en train de négocier son entrée dans la CCT.
«En matière de salaires minimaux, de grands changements liés à des hausses massives doivent encore être réalisés», estime Andreas Rieger, membre de la direction d’Unia. Le résultat des négociations montre toutefois que les employeurs commencent à ressentir le manque de main-d’oeuvre disponible.
Selon Stefan Unternährer, la partie patronale a laissé entendre pendant les négociations qu’elle était disposée à revoir le système salarial lors des prochaines discussions sur le renouvellement de la CCT.
Pour sa part, Bernard Cloetta de GastroSuisse juge le résultat des négociations salariales comme «raisonnable sur le plan économique». Quant à de futures modifications de l’échelle salariale, il n’en dira rien.
swissinfo avec les agences
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