La canicule mobilise les syndicats
Le Syndicat Industrie et Bâtiment et l'Union syndicale suisse exigent que les employeurs respectent les prescriptions en matière de santé au travail durant la canicule.
Ils demandent au gouvernement de veiller à l’application des lois.
Les travailleurs souffrent depuis des semaines de la chaleur, des rayons UV et des hautes valeurs d’ozone, rappellent Le Syndicat Industrie et Bâtiment (SIB) et l’Union syndicale suisse (USS).
Et de préciser que ces conditions extrêmes mettent en danger leur santé et augmentent les risques d’accident.
Application des prescriptions et contrôle
Les syndicats exigent que les employeurs appliquent avec rigueur les prescriptions en matière de santé au travail. Ils demandent en outre que les autorités compétentes organisent un contrôle efficace en la matière.
Le SIB et l’USS en appellent notamment au Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) et à la Suva, l’assureur en accidents (ex-CNA).
Et ils rappellent aux employeurs qu’ils sont légalement tenus de veiller à la santé et à la sécurité de leurs employés.
Les syndicats estiment que les maîtres d’œuvres doivent également être priés de ne pas faire pression sur les entreprises pour qu’elles respectent les délais de construction.
Ils demandent, en outre, à la Suva et aux inspectorats cantonaux d’organiser le contrôle des conditions de travail.
Les syndicats soulignent que des lois et des prescriptions existent. Mais que leur application et leur contrôle sont plus ou moins laissé au bon vouloir des patrons.
Et de rappeler que des températures supérieures à 30 degrés celsius figurent notamment sur la liste de dangers particuliers de la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST).
Des mesures urgentes à prendre
Par ailleurs, le SIB et l’USS exigent des entrepreneurs une série de mesures urgentes pour améliorer le labeur de ces travailleurs.
Ils demandent notamment de déplacer ou de réduire les heures de travail après discussions avec les différents partenaires pour mieux profiter de la fraîcheur matinale.
Sur les chantiers, des abris contre le soleil doivent être disponibles ainsi que des dispositifs d’arrosage.
Les solvants et autres produits inflammables doivent également être interdits.
Et les valeurs d’ozone doivent régulièrement être mesurées (200 microgrammes par m³ sont considérés comme valeur limite pour les travailleurs).
Du côté des entrepreneurs, on affirme avoir pris connaissance des requêtes des syndicats.
Le vice- président de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) reconnaît que la situation sur les chantiers est «très pénible».
Pour l’heure, ajoute François Cadosch, la SSE analyse les mesures qu’elle est susceptible de mettre en place.
swissinfo et les agences.
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.