
L’Iran devant le Conseil des droits de l’homme
Lundi devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, les Occidentaux ont dénoncé la répression sanglante en Iran, alors que quelques centaines de manifestants demandaient le rétablissement des libertés. La Suisse de son côté «déplore» l'usage de la violence excessive.
Venus de toute l’Europe, environ 500 opposants au régime iranien ont manifesté devant le siège de l’ONU, à l’occasion de l’examen par le Conseil des droits de l’homme de la situation en Iran.
«Les Etats-Unis condamnent avec fermeté la récente répression injuste et violente de citoyens iraniens innocents», a affirmé devant le Conseil le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les droits de l’homme Michael Posner.
«Des medias ont été fermés et des journalistes iraniens et étrangers arrêtés, détenus ou empêchés de faire leur travail et l’accès a internet a été entravé», a également rappelé le responsable américain.
L’ambassadeur de France a dénoncé le fait que «les autorités iraniennes se livrent à une répression sanglante contre leur propre population revendiquant pacifiquement ses droits». Le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Canada ont abondé dans le même sens.
De son côté, la Suisse a «déploré l’usage de la violence excessive par les forces de sécurité» et demandé que les responsables de telles exactions soient traduits en justice et que le droit à la liberté d’expression et d’association soit garanti.
Berne a demandé l’abolition de la peine de mort pour les mineurs ainsi que l’interdiction des lapidations, amputations et flagellations, «peines cruelles qui contreviennent aux engagements internationaux de l’Iran».
La Suisse a recommandé par ailleurs «d’enquêter sur les cas d’exécutions extrajudiciaires et de torture et de garantir aux détenus un procès équitable conforme aux normes internationales». Elle souhaite aussi que l’Iran abolisse toutes les lois discriminatoires à l’encontre des minorités ethniques et religieuses (arabe, kurde, baha’ie).
Des pays comme Cuba, la Chine, le Venezuela ou le Nicaragua ont par contre soutenu le régime iranien, dont le chef de la délégation a fait la sourde oreille aux critiques et s’est borné à vanter les mérites d’un «modèle de coexistence».
Les conclusions de l’examen du rapport de l’Iran sont attendues mercredi.
swissinfo.ch et les agences

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