
Procès 1MDB: la cour s’interroge sur les activités de Petrosaudi

(Keystone-ATS) Dans le cadre du procès 1MDB, le Tribunal pénal fédéral a débuté l’interrogatoire d’un des deux prévenus, un financier hevético-britannique. Les activités, réelles ou fictives, de Petrosaudi ont été au centre des échanges.
Entré chez Petrosaudi à « l’automne 2009 », le prévenu a insisté sur les liens entre cette société et la famille régnante en Arabie saoudite. Ainsi, le capital était détenu à 50% entre le prince Turki, l’un des fils du roi Abdallah, et le second accusé, un ressortissant suisse et saoudien. Ce dernier aurait été aussi très bien introduit auprès de la famille royale.
Interrogé sur les activités de Petrosaudi, l’homme d’affaires a expliqué que cette société était considérée comme un partenaire très fiable par l’entreprise dans laquelle il travaillait auparavant. Les deux sociétés étudiaient des opportunités d’investissement dans l’exploitation d’hydrocarbures en Amérique latine et en Asie. Bien que privé, Petrosaudi avait ses entrées auprès d’acteurs importants du secteur en raison de sa proximité avec l’Arabie saoudite.
Peu d’activités réelles
Par ces affirmations, l’accusé a tenté de battre en brèche la thèse du Ministère public de la Confédération (MPC). Pour ce dernier, Petrosaudi n’avait pas d’activité notable avant la conclusion de la joint-venture qui a abouti au détournement de 1,8 milliard de dollars avec le fonds souverain malaisien 1MDB.
Sur ce montant, le patron de Petrosaudi aurait touché personnellement 570 millions et son adjoint 37 millions. Le reste aurait bénéficié à d’autres acteurs. Les deux hommes sont accusés principalement d’escroquerie par métier, gestion déloyale et blanchiment d’argent aggravé.
Auparavant, la Cour des affaires pénales a écarté les questions préjudicielles déposées par la défense la semaine passée. Les avocats critiquaient en particulier l’acte d’accusation de 213 pages, constellées de notes de bas de page ainsi que l’exploitation par le Ministère public de la Confédération (MPC) de données volées par un ancien employé de Petrosaudi.