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Direction de l’EPFL: victoire de Patrick Aebischer

Après plusieurs semaines de polémiques acharnées, le nouveau président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a gagné la bataille. Le Conseil des EPF a confirmé jeudi la nomination de la nouvelle équipe dirigeante.

Après plusieurs semaines de polémiques acharnées, le nouveau président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a gagné la bataille. Le Conseil des EPF a confirmé jeudi la nomination de la nouvelle équipe dirigeante.

C’est chose faite. Le chercheur en médecine du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) dirige, dès ce vendredi, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne avec une équipe composée du controversé biologiste Stefan Catsicas, du professeur en électromécanique Marcel Jufer et du directeur de gestion de la technologie Francis-Luc Perret.

Nommé l’été dernier par le Conseil fédéral, Patrick Aebischer aurait déjà dû prendre ses fonctions à la tête de l’EPFL le 1er mars de cette année. Mais son entrée dans le temple de la technologie a été très mal acceptée. La fronde s’est mise en place dès que le nouveau président de la Haute école a voulu inclure dans son équipe de trois vice-présidents un autre chercheur issu des sciences de la vie.

Après le veto le 24 février dernier du Conseil des EPF, instance à qui revenait le droit de confirmer la nouvelle équipe dirigeante, Patrick Aebischer a refusé de prendre ses fonctions.

A l’origine de ce veto: une majorité des professeurs de l’EPFL, ainsi que certains industriels, dont André Kudelski et Daniel Borel. Tous craignaient que l’Ecole polytechnique n’abandonne sa vocation de base (la recherche dans les sciences techniques) au profit d’un développement des sciences du vivant. Une inquiétude alimentée par la nomination d’un président médecin et d’un éventuel vice-président biologiste.

Et les craintes se sont renforcées, lorsque la conseillère fédérale Ruth Dreifuss a accepté que Patrick Aebischer continue de consacrer 20 pour cent de son emploi du temps à la recherche. Ce qui signifiait concrètement le déménagement du laboratoire du professeur Aebischer au sein même de l’EPFL.

Finalement, il aura fallu que Ruth Dreifuss soutienne officiellement Patrick Aebischer, mercredi, devant le parlement, pour que le Conseil des EPF décide d’entériner la nomination de la nouvelle équipe dirigeante.

L’affaire Aebischer aura fait couler beaucoup d’encre. L’Association des professeurs de l’EPFL a perdu la bataille et ne cache pas sa déception. Mais elle accepte de tourner la page.

Catherine Miskiewicz

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