La lutte est née avec l’homme

A l'aube de l'humanité, l'homme a utilisé la violence pour survivre. Pour chasser et se défendre de ses adversaires.

Aujourd’hui, son intelligence lui a apporté le contrôle de soi. La lutte est sportive et permet de vivre «ses instincts» sans verser de sang.

L’origine de la lutte doit être recherchée à l’époque très ancienne où l’homme à commençé à découvrir les rapports de cause à effet.

Concrètement, il se rend compte de certaines lois physiques (la technique des coups, les étouffements et les empêchements.)

Autant de découvertes qui ont assuré à l’homme, une meilleure chasse ou encore la vie sauve lors de combats avec d’autres congénères.

L’esprit humain

En conséquence, l’apparition de ces «mouvements artificiels» a des effets importants. Elle permet la transmission de ces techniques aux générations futures.

Ce qui constitue une des plus grandes découvertes de l’esprit humain et une des sources du développement intellectuel de l’homme.

Et à une époque où rester en vie relève chaque jour de l’exploit, la lutte ne sert plus seulement à chasser et à se défendre, elle sert également à déterminer le statut hiérarchique au sein d’un groupe.

C’est ainsi que l’anthropologue américain J.G. Fraser relate la coutume selon laquelle le chef de tribu d’une ancienne société était obligé de se mesurer avec un jeune adversaire lorsqu’il devenait trop vieux. Et s’il perdait le combat, il perdait également la vie.

Combattre sans verser le sang

Mais heureusement, au cours du temps, l’instinct de lutte évolue. La violence cède du terrain. L’homme commence alors à organiser des compétitions de lutte conventionnelle.

Mais surtout, il prend conscience que l’on peut se battre sans verser de sang. Un peu comme les batailles que se livrent les enfants à la récréation. C’est la naissance de la «protolutte» qui coïncide avec la fin de la préhistoire.

Il faudra toutefois attendre l’Antiquité pour que la lutte acquière sa dimension sportive et adopte des règles bien définies.

L’Egypte et la Grèce antique en sont les plus beaux exemples. Ces sociétés élèveront d’ailleurs la lutte au plus haut rang.

Ainsi, les Grecs l’inscrivent en tant que premier sport aux Jeux de l’Olympe. Les lutteurs sont glorifiés et même considérés comme de véritables dieux.

En revanche, de nombreuses siècles seront encore nécessaires pour que la lutte soit pratiquée pour le plaisir.

Une notion qui apparaîtra seulement à la fin du XIX ème siècle lors de la création des Jeux Olympiques modernes.

swissinfo/Jean-Louis Thomas