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La traque à la farine animale est relancée

La production de farine animale est désormais interdite. Keystone Archive

Des traces de farines animales ont été détectées dans de la farine destinée à l'alimentation humaine.

Tout est parti d’un fragment d’os trouvé dans de la farine à pain, dans un moulin. C’est l’Office vétérinaire fédéral (OVF) qui vient de l’annoncer: il a détecté des traces de farines animales dans du son (le résidu de mouture des enveloppes des céréales) destiné à l’alimentation animale.

C’est la Station fédérale en recherche animale de Posieux, dans le canton de Fribourg, qui les a détectées dans plusieurs échantillons. Ces tests s’effectuent dans le cadre de la nouvelle unité encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) de la Confédération, sous l’égide de l’OVF.

Cette découverte est porteuse d’inquiétudes. On sait, en effet, que la farine animale est considérée comme la source infectieuse de l’ESB. Mais surtout que cette farine est désormais interdite de production et d’affouragement.

Les lots déjà livrés ont été rappelés et une vaste enquête a été lancée.

Un danger minime pour les consommateurs

«Nous sommes étonnés de cette découverte, lance Hans Wyss, responsable de la communication à l’OVF. Mais elle relance surtout la question du risque pour les consommateurs, et l’efficacité du plan de protection contre les farines animales.»

Pour le responsable de la communication de l’OVF, la situation ne doit pas susciter de panique. «Jusqu’à présent, tous les échantillons de farines ou de sons contrôlés par nos soins ne présentaient pas de traces de farines animales.»

Et Hans Wyss d’ajouter que «le danger est très minime pour le consommateur, même si une analyse exacte du risque est difficile à réaliser».

La cause de la contamination doit être déterminée

L’enquête doit, en l’occurrence, être poussée beaucoup plus loin. Mais d’ores et déjà, l’OVF avance deux hypothèses pour expliquer la contamination de cette farine.

«La matière première a pu être contaminée lors du transport vers les moulins, ou dans des centres de conditionnement», explique Hans Wyss.

Toutefois, on ne peut exclure que des impuretés sous forme de restes de farines d’os aient été encore présentes sur les parois des silos du moulin mis en cause. Et cela même si le moulin possède une bonne réputation.

«Cette possibilité est envisageable, précise Hans Wyss. Car avant 1995, l’entreprise fabriquait sur le même site des farines animales.»

Pas de nouvelles mesures

Cela dit, l’Office vétérinaire fédéral ne compte pas, pour l’heure, prendre de nouvelles mesures, autres que celles prévues dans le programme Unité ESB. «Nos contrôles sont très stricts, affirme Hans Wyss. La mise sur pied d’Unité ESB nous a déjà valu beaucoup de critiques, notamment de la part de meuniers.»

Cependant, l’OVF a décidé de jouer la transparence et d’étendre, si nécessaire, encore plus les contrôles dans plusieurs autres silos.

Jean-Louis Thomas

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