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Le 147 à l’écoute de la jeunesse

Pro juventute a réuni en 1999 les permanences téléphoniques sous le numéro national 147, pour que «tous les enfants et les jeunes de Suisse puissent vivre leurs droits».

Exemple: SOS-Enfants Genève, qui enregistre 3500 appels par année.

Créé il y a trois ans, le 147 compte neuf antennes régionales, dont SOS-Enfants à Genève. Ce regroupement a permis de faciliter l’accès (sous anonymat) des enfants et des jeunes à cette écoute spécialisée.

«Depuis que nous sommes connectés à l’antenne nationale, le nombre d’appels a triplé. Il atteint 3500 appels par an, chiffre qui reste stable depuis», explique Tatiana Laghzaoui, psychologue de l’organisation.

Les appels (qui proviennent aussi de parents) concernent en majorité (25%) des conflits familiaux, d’autorité ou de compréhension entre les ados et leurs parents.

«Il n’est pas question pour nous de résoudre les conflits. Mais d’en discuter avec les jeunes et les parents pour les aider à trouver un compromis», commente Tatiana Laghzaoui.

15% de cas de maltraitance

La violence, physique et sexuelle, motive environ 15% des appels. Un chiffre important qui reflète les données des services de jeunesse concernés.

«Mais nous pensons que les cas de maltraitance sont en réalité plus nombreux que cela», estime la psychologue de SOS-Enfants à Genève. Car, malgré l’anonymat garanti par le 147, beaucoup de jeunes restent silencieux.

Dans ces cas, les solutions sont difficiles à trouver. D’un côté, de nombreuses lois protègent les enfants aujourd’hui. «Mais, constate Tatiana Laghzaoui, c’est dans l’application de ces lois que les choses se compliquent.»

Ainsi, il n’est pas rare qu’un enfant se plaigne de maltraitance auprès des divers professionnels (enseignant, assistant social, psychologue, infirmière scolaire, etc.). Mais, selon SOS-Enfance, «il arrive que la coordination des différents services laisse à désirer, si bien que l’enfant reste dans son cadre familial».

Oublié d’une machine qui fonctionne parfois à vide, semble-t-il.

swissinfo/Isabelle Eichenberger

Depuis 1999, le 147 regroupe 9 antennes régionales
Il reçoit 74 000 appels par an
50% des appels proviennent des 10-18 ans et 60% des filles
30% concernent l’amour ou l’amitié
16% les conflits familiaux
13% la violence physique ou sexuelle

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