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Une Suisse peu solidaire et inégalitaire

Le "Rapport social 2000" donne de la Suisse l'image d'un pays de moins en moins solidaire. Keystone

Le Fonds national de la recherche scientifique dresse le portrait de la Suisse de l'an 2000. Un pays pluraliste, mais individualiste, peu solidaire et inégalitaire, où le travail reste une vertu nationale.

A bien des égards, le «Rapport social 2000» constitue une première. La Suisse passe, en effet, pour une sorte de désert statistique. L’équipe du programme prioritaire «Demain la Suisse» – chargée de ce travail – a donc dû commencer par aller chercher les données là où elles se trouvaient, tant au plan fédéral, cantonal que communal.

Ces données ont, ensuite, été classées en cinq catégories thématiques (économie, politique, culture, protection de l’environnement et intégration sociale), afin de pouvoir dresser un portrait de la Suisse sur les 30 à 50 dernières années.

Les conclusions de ce rapport ne surprendront personne: la Suisse que l’on dit volontiers figée a, en fait, énormément changé au cours des dernières décennies. Tout comme ses voisins occidentaux, elle cultive l’individualisme, ne croit plus trop à la famille traditionnelle, se métisse au gré de l’arrivée des immigrants et voit se creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Un fossé qui apparaît d’ailleurs ici comme particulièrement marqué par rapport aux autres pays dits développés.

Ce qui n’a pas changé, en revanche, c’est le culte du labeur. L’Helvète moyen continue, en effet, à travailler plus que ses voisins européens. Et, dans son échelle personnelle, il continue à placer le travail au-dessus des autres valeurs.

Une valeur qui n’est d’ailleurs plus essentiellement masculine. Les femmes suisses travaillent de plus en plus. Mais leurs emplois sont souvent précaires et moins bien payés que ceux des hommes.

Quant à la politique, il serait faux de croire que les Suisses ne s’y intéressent pas. Certes, ils sont de moins en moins nombreux à faire confiance à leur gouvernement et à leurs partis, mais ils s’engagent volontiers pour des actions concrètes.

Marc-André Miserez

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