
Ouverture du sommet de l’OMC: état d’urgence et couvre-feu à Seattle
Des milliers de manifestants ont très sérieusement perturbé le sommet de l'Organisation mondiale du commerce. Au point que l’ouverture de la conférence ministérielle a dû être retardée. Au grand dam de la délégation suisse et des autres.
Des milliers de manifestants ont très sérieusement perturbé le sommet de l’Organisation mondiale du commerce. Au point que l’ouverture de la conférence ministérielle a dû être retardée. Au grand dam de la délégation suisse et des autres.
De fait, les autorités de Seattle et le gouvernement américain se sont laissés facilement déborder par des manifestations et des actions prévues de longue date. Les milliers de manifestants qui avaient convergé vers la côte ouest des Etats-Unis ont eu tout leur temps pour bloquer les hôtels et le «Convention center» de l’Etat de Washington.
Et, comme l’ensemble de ses homologues, le ministre suisse de l’Economie, Pascal Couchepin, n’a pas pu franchir la véritable chaîne humaine qui bloquait le centre de conférence où devait s’ouvrir la conférence ministérielle de l’OMC.
Le maire de Seattle, Paul Schell, en a été réduit à décréter le couvre-feu et l’état d’urgence, dans une grande partie du centre-ville, jusqu’à mercredi matin. Il aura fallu toute la journée aux forces de l’ordre appuyées par la garde nationale pour pouvoir enfin reprendre le contrôle du quartier. Et pour que le sommet puisse enfin démarrer officiellement.
Bref, quelle que soit l’issue de la conférence ministérielle de Seattle, les opposants les plus résolus à la libéralisation du commerce mondial ont d’ores et déjà remporté une victoire symbolique de taille. Et pour le président américain Bill Clinton et l’OMC, cette journée de mardi restera à jamais marquée d’une pierre « noire ».
Frédéric Burnand

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