Stratégie nationale pour les soins palliatifs
Véritable «enjeu de civilisation», selon le mot du ministre de la Santé Pascal Couchepin, les soins qui accompagnent les personnes gravement malades et mourantes doivent être développés. Vendredi, la Confédération et les cantons ont présenté leur stratégie nationale.
Avec le vieillissement de la population, un nombre croissant de personnes auront besoin de soins accrus dans la dernière phase de leur vie. Parallèlement, le nombre de décès annuels passera de 60’000 actuellement à 90’000 d’ici 2050.
Neuf personnes sur dix décèdent suite à une maladie. La plupart meurent dans les hôpitaux ou les homes alors qu’ils préféreraient mourir chez eux. Chacun doit pouvoir décider comment il entend terminer sa vie et «garder une forme de dignité», selon Pascal Couchepin.
Les cantons appuient cette démarche, a assuré pour sa part Pierre-Yves Maillard, président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé. L’objectif est de limiter à la fois la souffrance et l’acharnement thérapeutique.
La «Stratégie nationale en matière de soins palliatifs 2010-2012» s’inspire de ce qui existe dans les cantons de Vaud, de Saint-Gall ou du Valais. Il s’agit notamment de créer des équipes mobiles capables d’apporter des soins palliatifs à domicile ainsi que d’améliorer la formation, la recherche et l’information du grand public.
Les coûts devront être partiellement pris en charge par l’assurance-maladie, a souligné Pascal Couchepin. Ils sont relativement modestes, selon Pierre-Yves Maillard. Ainsi, le canton de Vaud dépense chaque année 2 millions de francs pour les soins palliatifs. A l’échelle suisse, la facture pourrait être de 20 millions de francs, ce qui est peu en regard des 8 milliards de la facture globale de la santé.
swissinfo.ch et les agences

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