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Les Suisses veulent des trains de nuit pour l’Europe

D'après un sondage, deux tiers des Suisses sont intéressés à voyager en train de nuit vers des destinations européenne, alors que les CFF ont supprimé cette offre. En photo, un wagon-lit des chemins de fer autrichiens, qui proposent une liaison Zurich-Hambourg en passant par Bâle de nuit (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) La demande est forte en Suisse pour des liaisons internationales avec des trains de nuit, selon un sondage de l’Association transports et environnement (ATE): 60% de la population voyagerait volontiers ainsi en Europe, mais l’offre fait défaut.

Sur mandat de l’association, l’institut gfs a interrogé au printemps 1209 personnes dans toute la Suisse sur leur manière de voyager. Parmi elles, 62% ont affirmé être intéressées pour les trajets en train de nuit international (51% disent oui, 11% plutôt oui). Seul un quart (25%) des sondés n’utiliseraient pas ce moyen de transport.

Concernant les destinations, 60% souhaiteraient des trains de nuit vers l’Allemagne, 48% vers l’Italie, 41% vers l’Autriche, 37% vers la France et 21% vers l’Espagne.

La demande est là

L’ATE conclut du sondage que la demande est bien là et que le potentiel du marché est élevé. Or ce type d’offres a été petit à petit supprimé ces dernières années, déplore l’organisation.

Les rares lignes existantes sont souvent complètement réservées des mois à l’avance et presque aucune publicité n’est faite pour ces offres. Pour l’ATE, davantage de publicité permettrait d’exploiter de nombreuses lignes de trains de nuit.

L’association encourage les CFF à proposer rapidement des destinations à rejoindre par le rail la nuit. C’est maintenant qu’il faudrait ouvrir des lignes et pas après des années d’évaluations et de discussions.

Il faut proposer aussi bien des couchettes à bas prix que des voitures-lits plus confortables. L’ATE souhaite que l’entreprise agisse vite, afin que le transport ferroviaire puisse s’imposer comme une véritable alternative au trafic aérien, néfaste pour le climat.

Les CFF examinent la chose

A la fin mai, les CFF avaient évoqué un éventuel développement de ce type d’offre. “Nous constatons une demande en ce sens et examinons la possibilité de développer le trafic des trains de nuit”, avait déclaré Armin Weber, chef du trafic grandes lignes, à l’émission “10vor10” de la télévision alémanique SRF.

Mais ceci n’arrivera pas de sitôt, puisqu’il faudrait du nouveau matériel roulant: “Celui-ci pourrait être disponible dans deux ou trois ans”, a expliqué Armin Weber.

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