
Un léger tremblement de terre ressenti à Strasbourg
(Keystone-ATS) Un léger séisme, aux causes controversées et de magnitude 3,1, a ébranlé mardi la région de Strasbourg sans faire ni blessés ni dégâts majeurs. Une secousse beaucoup plus puissante avait frappé l’Ardèche lundi.
Ce nouveau séisme, dont la magnitude sur l’échelle ouverte de Richter a été déterminée par le Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS) de Strasbourg, a été nettement ressentie à 14h38 dans la capitale alsacienne où les murs des immeubles ont tremblé quelques secondes.
« Il est tout à fait possible que ce séisme ait été provoqué par des activités de géothermie » conduites au nord de Strasbourg, à Reichstett, a indiqué à l’AFP Jérôme Van der Woerd, chercheur à l’Institut de physique du globe de Strasbourg.
L’épicentre « est situé dans une zone de profondeur de 6 km, tout a fait en relation avec les zones de géothermie », a-t-il noté, précisant que ce phénomène était « assez fréquent » lors de forages profonds avec injection de fluide. Selon le chercheur, « il est impossible de dire si l’on aura des magnitudes plus fortes à l’avenir ».
L’entreprise de géothermie Fonroche a, pour sa part, contesté tout lien entre le séisme et son activité de forage. « L’épisode sismique ressenti dans la région de Strasbourg n’a aucun lien avec le puits de géothermie situé au sein de l’Ecoparc Rhénan de Vendenheim–Reichstett exploité par Fonroche Géothermie » et qui est « à l’arrêt depuis le 8 novembre au matin », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Plusieurs secousses auparavant
La préfecture du Bas-Rhin a précisé que ce séisme avait été précédé de « plusieurs secousses légères constatées depuis le début de la journée ».
Le centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) du Bas-Rhin a indiqué à l’AFP avoir reçu dans les minutes qui ont suivi la secousse « une cinquantaine d’appels » ayant entraîné vers 15h00 trois interventions des pompiers.
Des habitants d’un immeuble d’habitation de Schiltigheim, au nord de Strasbourg, l’ont quitté spontanément « par précaution alors que des fissures, déjà présentes, se seraient agrandies », a indiqué le CODIS. Les pompiers n’ont toutefois pas constaté de « risque pour la stabilité du bâtiment » que ses habitants ont pu ensuite rapidement réintégrer.
Les pompiers sont aussi intervenus pour la chute de briques d’une cheminée fortement fragilisée, selon le CODIS.