Un travailleur sur cinq est étranger
Une personne sur cinq travaillant en Suisse au 2ème trimestre 2005 était étrangère. Ce taux est en légère augmentation (+ 1,5%) par rapport à 2004.
Selon les chiffres publiés mardi par l’Office fédéral de la statistique, le nombre des travailleurs en provenance d’Allemagne et du Portugal a fortement augmenté.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) a recensé 829’000 étrangers sur un total de 3,974 millions d’actifs, selon la publication nommée Enquête suisse sur la population active. Si le nombre d’étrangers est en hausse (+12’000), celui des Suisses est quasiment resté stable (+2000, soit +0,1%).
Ces chiffres ne tiennent cependant pas compte des frontaliers, des personnes au bénéfice d’un permis de courte durée et des étrangers issus de l’asile.
Surtout des Européens
La majorité des étrangers sont des ressortissants de l’Union européenne (UE) ou d’un pays de l’AELE (62,9%). Les Italiens sont les plus nombreux (20,1%), suivis de près par les ressortissants de l’Ouest des Balkans (19,5%). Viennent ensuite les Portugais (11,6%) et les Allemands (11,3%).
L’Enquête note toutefois une nette augmentation des travailleurs allemands (10,6%) et portugais (+9,2%). Par contre, la tendance est à la baisse pour les Italiens (-2,5%) et les personnes originaires des Balkans (-2,7%).
L’Enquête passe aussi en revue la répartition par secteur. Un tiers des étrangers étaient employés dans le secondaire. Ils sont donc majoritaires dans ce domaine par rapport aux Suisses (20,9%).
L’OFS note aussi une différence selon les nationalités. Les ressortissants de l’Ouest des Balkans ou des pays candidats à l’UE et les Européens du Sud étaient fortement représentés dans le secondaire en particulier dans la branche de la construction. Ils y formaient ensemble le 89,6% des travailleurs étrangers.
Les professions hautement qualifiées restent par contre l’apanage des travailleurs du Nord et de l’Ouest de l’Europe avec 46,8% de ressortissants dans ce domaine. Par exemple, plus de la moitié des Allemands (51,7%) faisaient partie des dirigeants et des cadres supérieurs ou exerçaient une profession intellectuelle ou scientifique.
Plus de chômeurs
Enfin, l’OFS recensait 81’000 étrangers sans emploi ce qui représente 43,7% de l’ensemble des chômeurs. Le taux des sans-emploi étrangers (8,9%) excède donc nettement celui des Suisses (3,2%).
Ce phénomène s’explique par le fait que les étrangers travaillent dans des branches plus sensibles à la conjoncture, souligne l’OFS. D’autre part, le niveau de formation de la main-d’œuvre étrangère reste en moyenne inférieure, ce qui accroît le risque de chômage.
swissinfo et les agences
– La Suisse compte traditionnellement une grande proportion d’étrangers. Selon l’OFS, ils représentaient 20,6% de la population en 2004.
– Cette proportion s’explique par l’attrait qu’exerce la relative bonne situation du marché suisse de l’emploi, mais aussi par le fait que l’obtention de la nationalité est plus difficile en Suisse que dans d’autres pays.
– A plusieurs reprises, des initiatives populaires ont demandé que cette proportion soit réduite. Mais ces propositions ont toujours été refusées par le peuple. La dernière fois, c’était en 2000.
– Pays d’immigration, la Suisse est aussi un pays d’émigration. L’an dernier, on dénombrait 634’216 citoyens suisses installés à l’étranger.
Nombre total d’actifs en 2005: 3,97 millions de personnes
Parmi elles, 829’000 étaient étrangères (un cinquième)
Les étrangers les plus représentés sont les Italiens (20,1%), suivis des Balkaniques (19,5%), des Portugais (11,6%) et les Allemands (11,3%)
Taux de chômage parmi les Suisses: 3,2%
Taux de chômage parmi les étrangers: 8,9%
Taux de chômage dans l’Union européenne en décembre: 8.5%
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