Valais: avenir incertain pour trois cliniques de Crans-Montana
(Keystone-ATS) Les cliniques bernoise, lucernoise et genevoise de Crans-Montana (VS) ne débuteront pas l’année 2012 avec les mêmes armes que leurs homologues valaisans. Le canton du Valais n’a pas inscrit ces trois établissements sur sa liste hospitalière.
Si les cliniques ne bénéficient pas du libre choix au même titre que d’autres établissements hospitaliers, leur attrait peut diminuer en même temps que le nombre de patients a expliqué lundi à l’ats le médecin-chef de la clinique genevoise Olivier Berclaz, confirmant une information du « Nouvelliste ». Dans les établissements concernés c’est l’incompréhension.
Celle-ci est d’autant plus grande que ces trois cliniques jouent beaucoup sur la complémentarité avec les établissements valaisans du Réseau Santé Valais (RSV) avec lesquels des collaborations existent déjà. La bonne entente actuelle risque d’être mise à rude épreuve.
Président de la commune de Randogne (VS), qui accueille les trois cliniques, Paul-Albert Clivaz craint que l’économie régionale n’en souffre. Il estime aussi que le Valais donne un signal négatif aux cantons propriétaires des cliniques.
Emplois menacés
Une perte de patients pourrait mettre les cliniques en difficulté. Elles offrent près de 400 emplois et leur masse salariale avoisine 35 millions de francs. L’économie de toute la région en bénéficie, précise M. Clivaz.
Les présidents des six communes qui se partagent la station de Crans-Montana ont écrit au département cantonal de la santé pour que les établissements figurent sur la liste cantonale. Des interventions au Grand Conseil sont aussi annoncées pour la session de septembre.
Ces établissements n’ont jamais figuré sur la liste hospitalière valaisanne, rétorque le service cantonal de la santé, car ils sont financés par leur canton d’origine. Effectivement dès 2012 le fait de figurer en plus sur la liste valaisanne permettrait à ces établissements d’accueillir des patients d’autres cantons.
Actuellement les cliniques de Crans-Montana soignent en majorité (70 à 90%) des patients de leur canton d’origine.
