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Venise éclate de rire avec Deneuve et Depardieu

(Keystone-ATS) Venise – Les deux monstres sacrés du cinéma français, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, sont les protagonistes de « Potiche », une comédie jubilatoire signée François Ozon. Le film a été accueilli par des éclats de rire et des applaudissements ce samedi au festival de Venise.
Adapté de la pièce de boulevard rendue célèbre par Jacqueline Maillan, dont Deneuve reprend aujourd’hui le rôle, « Potiche » raconte les chamboulements que Suzanne Pujol provoque en reprenant les rênes de l’usine de parapluies de son mari (Fabrice Luchini), immobilisé par une crise cardiaque.
L’action se situe en 1977, une époque où les femmes de la bourgeoisie comme Suzanne sont confinées à la maison derrière les fourneaux ou au rôle de faire-valoir pour leur mari.
Depuis, « la situation des femmes s’est améliorée, mais lentement », a estimé devant la presse Catherine Deneuve, « même s’il y a encore aujourd’hui des différences de traitement entre hommes et femmes, notamment en matière de salaires ».
Magistrale dans le rôle de Suzanne, Deneuve chante, danse, rit et fait rire. « Je ne suis pas une actrice comique, c’est un genre que j’aime beaucoup mais qui est très difficile », a pourtant confié la star française, rayonnante en robe blanche et ovationnée par les journalistes à son arrivée.
François Ozon surprisAux côté de Deneuve et Luchini figurent aussi au casting Gérard Depardieu (absent de Venise) dans le rôle du député-maire communiste de Sainte-Gudule, Karin Viard en secrétaire modèle au bord de l’hystérie et Jérémie Rénier en fils à papa rebelle.
François Ozon, qui dit s’être inspiré pour « Potiche » « des comédies de Louis de Funès avec Claude Gensac », s’est déclaré « surpris » d’avoir été sélectionné pour la course au Lion d’or avec une comédie, souvent considérée comme un genre mineur: « En France, on aime les comédies, mais on ne les estime pas ».
Autre film entré en lice samedi, « La passion » de l’Italien Carlo Mazzacurati, qui propose selon ses propres mots une réflexion sur « l’angoisse de la création et les blocages qui en découlent », à travers les déboires d’un metteur en scène cinquantenaire, Gianni Dubois.

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