A la recherche d’un numéro 2

Faute de mieux, Michel Kratochvil a assuré toute cette saison la mission de dauphin derrière Roger Federer.

Mais le Vaudois Stanislas Wawrinka se profile désormais comme le candidat numéro un pour enfiler ce rôle si important.

«Bien sûr qu’il nous faut un solide joueur numéro 2 pour renforcer l’équipe, ainsi qu’un bon joueur de double». Roger Federer n’en dira pas plus, se gardant bien de citer un nom, par fair-play pour ses coéquipiers.

Mais le Bâlois en est le premier conscient, il l’avait d’ailleurs répété à plusieurs reprises: il ne peut quand même pas gagner tous ses matches. Ce serait un brin trop facile.

Capitaine-joueur au crépuscule de sa carrière, Marc Rosset n’entre plus en ligne de compte. Au fond du gouffre, le Vaudois George Bastl et le St-Gallois Ivo Heuberger ne peuvent pas prétendre à ce poste, encore moins le Valaisan Yves Allegro.

L’espoir se nomme Stanislas Wawrinka

Tout compte fait, seul Michel Kratochvil pouvait entrer en ligne de compte. Même si le Bernois sort d’une éprouvante saison, freinée par des blessures et qui l’a vu chuter jusqu’à la 129e place de la hiérarchie mondiale.

Kratochvil a les moyens de rebondir. Il ne s’est pas hissé par hasard voici deux ans dans le Top 40 du tennis mondial. Mais un autre nom revient dans toutes les discussions: celui de Stanislas Wawrinka.

Le junior de Saint-Barthélemy est, à 18 ans, l’une des révélations de la saison et aussi l’un des plus sûrs espoirs du tennis helvétique. Ses victoires à Roland-Garros chez les juniors et ses exploits multiples dans les tournois challenger laissent espérer des jours meilleurs.

Les membres de l’équipe suisse ont payé de leur poche le voyage à Melbourne à Stanislas Wawrinka. Pour qu’il puisse se familiariser avec cette ambiance si particulière de Coupe Davis. Sera-t-il sur les courts dès le printemps prochain?

swissinfo, Jonathan Hirsch