Daniel Atienza, le plus Vaudois des Espagnols
Né à Moudon, où ses parents résident depuis 1969, il court aujourd'hui sous le maillot français de «Cofidis». Petit gabarit, il se qualifie de grimpeur. Encore en «rodage» sur le Tour de Romandie, il devrait, sauf incident, être au départ du prochain Tour de France.
Au soir de la deuxième étape du Tour de Romandie, Daniel Atenzia, le plus Vaudois des Espagnols, pointe à la 38e place du classement général.
Il sort de «sa boîte» lorsque le pourcentage de la pente augmente. Ses 56 kilos pour 172 centimètres en font un grimpeur. Sa spécialité. «Je ne suis ni un rouleur, encore moins un sprinter», dit-il malicieusement.
Espagnol, mais avant tout Andalou, il est né à Moudon. Il y aura 27 ans en septembre, le premier jour de l’automne. «A Moudon où mes parents sont établis depuis 1969, j’ai suivi toutes mes écoles. Mes premiers coups de pédales, je les ai donnés sous les couleurs du Vélo-club Lucens», explique ce jeune homme tout simple qui décida un jour, ses études gymnasiales terminées, de consacrer, et son temps, et son énergie à la «Petite Reine».
Dix victoires, dont le Tour de Palencia en Espagne, une course de six étapes, sont inscrites à son palmarès amateur. Mais surtout deux sélections avec l’équipe ibérique des U23 (moins de 23 ans) aux Mondiaux de Colombie et de Lugano.
«En Colombie je ne me souviens pas à quelle place j’ai terminé. La seule chose dont je me souvienne est que j’ai terminé meilleur Espagnol. Grâce à cette place, l’Espagne a obtenu sa qualification pour les Jeux d’Atlanta…». La terre d’Amérique, il ne la pas foulée… les «pros» ayant été admis pour la première fois aux Jeux.
L’année suivante à Lugano, encore dans le groupe de tête à 10 kilomètres de l’arrivée, des ennuis de dérailleur lui ont enlevé tous ses espoirs. Et de rappeler: «Je suis avant tout un coureur par étapes».
Sur ce Tour de Romandie, il a pour objectif de briller samedi dans l’étape de montagne, dont le point de chute est fixé à Haute-Nendaz. «Cette montée devrait mieux me convenir que celle du final de Vevey. J’ai calé à un kilomètre du sommet. Je préfère les longues montées où le rythme est moins explosif, que ces côtes sèches, telle celle conduisant au Vallon de Villars».
Passé professionnel en 1997, sous le maillot de la formation italienne «Polti», il porte aujourd’hui les couleurs du groupe français «Cofidis». Avec lequel il devrait être au départ du Tour de France à Dunkerque, le 7 juillet. 2001 sera-t-elle l’année de sa première victoire professionnelle?
Pierre-Henri Bonvin, Vevey
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