La Suissesse Carla Del Ponte ne poursuivra pas l’Alliance atlantique
Après un an d'enquête, les experts mandatés par le procureur du Tribunal pour l'ex-Yougoslavie ont livré leur verdict. Au Kosovo, l'OTAN n'a jamais délibérément pris pour cible des objectifs civils.
Cette enquête faisait suite à différentes plaintes portées par la Russie, la République fédérale de Yougoslavie, mais aussi par des organisations de défense des droits de l’homme. A l’instar d’Amnesty International qui affirme que les 400 à 600 civils tués pendant les bombardements auraient été moins nombreux si «l’OTAN avait complètement respecté les règles de la guerre».
Le groupe de travail composé d’avocats, de membres du bureau du procureur, et d’experts militaires, a particulièrement étudié cinq bombardements, dont celui d’un convoi d’un millier de civils, et la destruction des locaux de la télévision à Belgrade.
A noter que personne ne s’est rendu sur place. Le travail est basé sur des documents publics. Et les experts reconnaissent que certaines réponses de l’OTAN ont été vagues.
Le comité d’experts confirme que, dans certains cas, des bombes à fragmentation ou à uranium appauvri ont été utilisées. Mais si ces armes sont dangereuses pour les civils, elles n’en sont pas moins légales.
Bref, en se basant sur le droit et rien que sur le droit, la magistrate suisse Carla Del Ponte et son tribunal ne poursuivront pas l’Alliance atlantique
Alain Franco, La Haye.
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