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St Anton: Paul Accola offre à la Suisse sa première médaille

C’est surtout la descente du combiné qui a permis à Accola de décrocher le bronze. Keystone

Derrière l'intouchable vainqueur, le Norvégien Aamodt, et le surprenant Autrichien Matt, l'enfant terrible du ski suisse, le Grison Paul Accola, décroche la médaille de bronze du combiné de ces Championnats du monde de ski alpin, à Sankt Anton, en Autriche. C'est d'ailleurs la troisième médaille qu'il remporte dans des Mondiaux.

A 34 ans, le Suisse Paul Accola s’est finalement classé à la troisième place des Championnats du monde de ski alpin de Sankt-Anton, en Autriche, avec 1 seconde et 28 centièmes de retard sur l’indiscutable vainqueur, le Norvégien Kjetil André Aamodt et son surprenant dauphin, l’Autrichien Mrio Matt.

C’est davantage dans la descente du combiné, ce mardi, que Paul Accola est allé chercher sa médaille de bronze. Certes, le skieur grison s’était placé en embuscade à la cinquième place à l’issue du slalom. Un spécial dans lequel il eut beaucoup de chance de ne pas enfourcher et rater la dernière porte lors de la seconde manche.

Le vieux renard grison avait senti le bon coup à jouer. Il devait d’ailleurs déclarer lundi soir avec beaucoup de lucidité: «J’ai de bons espoirs de médaille, grâce surtout au fait que des skieurs très forts sont tombés».

Cette victoire ne fait que confirmer que Paul Accola est, depuis douze ans, l’un des skieurs les plus complets de tout le Cirque blanc. En 1989, il décrochait la médaille d’argent du Combiné des Mondiaux de Vail. En 1999, sur ce même domaine skiable, il renouvelait la performance, en remportant cette fois-ci le bronze, toujours dans la discipline du combiné des Mondiaux.

Et dire qu’au départ de sa carrière, Paul Accola était avant tout un spécialiste du slalom. Il tenait la dragée haute au fameux slalomeur transalpin, Alberto Tomba, au début des années 90.

Le Grison s’était d’ailleurs fâché avec la Fédération suisse de ski, car il voulait pouvoir s’entraîner seul avec son propre staff, comme «La Bomba» le faisait à son apogée, à l’écart de l’équipe d’Italie.

Mais Accola n’avait pas le charisme de Tomba. Et rien ne se déroula comme le Suisse l’avait envisagé pour sa carrière. Il était écrit que Paul le Grison ne serait pas une star comme Alberto le Bolognais.

Reste que Paul Accola était, et est encore, un surdoué des lattes. Sa victoire finale dans le classement général de la Coupe du monde de ski alpin, lors de la saison 1991-1992, en fut la preuve irréfutable, sans doute la plus belle performance de sa longue carrière.

Toujours est-il que c’est l’enfant terrible du pays qui, en ces jours de disette helvétique, vient de redorer – le premier – le blason d’une équipe de Suisse en proie au doute. Encore que l’on attende avec impatience les géantistes Michael von Grünigen et Sonja Nef.

Emmanuel Manzi

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