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Action écologiste contre les déchets industriels à Mulhouse

(Keystone-ATS) Des militants écologistes et des gilets jaunes ont brièvement bloqué mercredi matin l’accès à la sous-préfecture de Mulhouse (Haut-Rhin) pour demander le déstockage des déchets industriels dangereux entreposés sur le site de Stocamine à Wittelsheim. Ils sont été délogés par la police, a constaté l’AFP.

Vers 07h30, une trentaine de militants ont mis en place des chaînes devant l’entrée principale du bâtiment et devant l’entrée du personnel et se sont installés derrière pour bloquer les accès.

Ces militants de Youth for Climate, Extinction Rebellion et ANV Cop21, auxquels s’étaient joints des gilets jaunes, ont déployé une banderole sur laquelle était écrit “Nous exigeons le déstockage total de Stocamine, 2e sommation”. Ils faisaient référence au site de stockage de déchets dangereux non radioactifs installé près de Mulhouse, à Wittelsheim.

Une trentaine de minutes après le début de l’action, les militants ont été délogés des accès de la sous-préfecture, mais ils sont restés aux abords du bâtiment.

“Nous resterons le plus longtemps possible. Notre objectif est d’obtenir une audience avec M. Touvet”, le préfet du Haut-Rhin, a expliqué Victor Burgard, co-créateur de Youth for Climate Mulhouse et co-organisateur de l’action.

Prolongement illimité contesté

Installé depuis 1999 sur le site d’une ancienne mine de potasse, Stocamine devait recueillir 320’000 tonnes de déchets dangereux non radioactifs. Mais un incendie survenu en 2002 a stoppé son activité. Depuis lors, la polémique est incessante sur le devenir des 44’000 tonnes de déchets déjà enfouis à 500 mètres sous terre.

Elus locaux et défenseurs de l’environnement pointent des risques de pollution de la nappe phréatique d’Alsace, considérée comme l’une des plus grandes d’Europe. Le 5 juin, le tribunal de Strasbourg avait rejeté des recours déposés par les collectivités et l’association Alsace Nature contre un arrêté préfectoral prolongeant pour une durée illimitée le stockage sur le site.

A l’issue d’une rencontre avec les élus en février, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, s’était engagé à étudier la “faisabilité” d’un “déstockage partiel” des déchets toxiques du site de Stocamine.

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