C’est l’avenir de Genève et Zurich qui se joue
A Genève, les banques gèrent quelque 1300 milliards de francs, soit 39% des avoirs domiciliés en Suisse.
A Zurich, la place financière occupe quelque 70 000 personnes et génère un quart du revenu cantonal.
«Genève ne peut pas vivre sans sa place financière, la chimie, l’horlogerie ou la biotech ne pourraient pas prendre le relais de la finance», martèle Ivan Pictet, associé à la banque privée Pictet & Cie.
Le canton profite largement des retombées engendrées par sa place financière. Ce secteur occupe plus de 18 000 personnes, distribue 2 milliards de francs de masse salariale et paye près de 700 millions en impôts.
«Genève vend de la gestion de fortune, nous ne devons pas en avoir honte et défendre cette spécificité», réagit Michael Wyler, membre de la direction générale de l’Union Bancaire Privée.
La disparition du secret bancaire aurait des conséquences désastreuses. Les estimations considèrent qu’à Genève 50% des emplois directement liés aux banques et aux sociétés financières seraient menacés.
A cela s’ajoute l’impact indirect sur les métiers qui travaillent avec le monde de la finance comme les fiduciaires, les avocats ou les sociétés informatiques. Enfin, les hôtels, restaurants et autres commerces de luxe perdraient 50% de leur chiffre d’affaires.
swissinfo/Luigino Canal
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