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Le bâtiment de l OMC à Genève.

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, chères lectrices, chers lecteurs,

C’est Pauline à Neuchâtel. L’OMC est à l’honneur de cette sélection du jour. Le gendarme du commerce international cherche la perle rare qui succèdera à l’actuel directeur général Roberto Azavedo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les chantiers qui l’attendent sont nombreux.

On vous parle également de commerce, humanitaire cette fois. L’accord qui doit permettre aux entreprises suisses d’envoyer des biens vitaux en Iran tarde à prendre effet. En cause? Le coronavirus bien sûr. Sur ce front, la Suisse continue d’enregistrer de nouveaux cas et a étendu la liste des pays qu’elle considère à risques. Et pour finir, visions croisées d’experts sur la meilleure manière de lutter contre le racisme.

Excellente lecture,

Le bâtiment de l OMC à Genève.
Le bâtiment de l’OMC à Genève. Keystone / Martial Trezzini

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est en pleine recherche de son ou de sa prochain-e dirigeant-e. L’actuel directeur général de l’OMC, le Brésilien Roberto Azavedo, se retire à la fin du mois d’août. La liste des candidates et candidats à sa succession, qui compte cinq hommes et trois femmes, a été finalisée il y a quelques jours.


La Suisse a des attentes pour la personnalité qui prendra la tête de l’organisation. Elle devrait être «dotée de compétences en matière de gestion, à même de mener à bien la réforme de l’OMC (…) mais aussi capable (…) de dégager un consensus», détaille l’ambassadeur suisse auprès de l’OMC Didier Chambovey.

Et de lister les priorités suisses en matière de réformes: la mise à jour du règlement de l’OMC «afin de tenir compte des nouvelles technologies», la lutte contre les subventions qui mènent à (…) l’épuisement des ressources, et la recherche «d’un moyen de rétablir un organe de règlement des différends pleinement opérationnel».

Le principal organe de règlement des différends de l’OMC est aujourd’hui quasiment paralysé. Critiquée, appelée à se réformer, l’organisation basée à Genève fait face à la plus grande crise de son histoire. Pourtant une OMC fonctionnelle est cruciale pour la Suisse, qui dépend beaucoup du commerce international, souligne Didier Chambovey.


Une pharmacie à Téhéran
Une pharmacie à Téhéran, le 20 juillet 2020. Keystone / Abedin Taherkenareh

Permettre aux entreprises suisses d’envoyer des médicaments et d’autres biens vitaux en Iran, malgré les sanctions américaines: c’est le principe du Swiss Humanitarian Trade Arrangement (SHTA), un accord commercial humanitaire facilité par le rôle de médiateur de Berne entre les Etats-Unis et l’Iran.


Ce mécanisme devrait intervenir alors que la pandémie de Covid-19 frappe durement l’Iran – et que les sanctions imposées principalement par les États-Unis et renforcées sous l’administration Trump ont déjà eu un impact considérable sur l’économie et la population du pays.

Déclaré «pleinement opérationnel» par Washington fin février, le SHTA tarde pourtant à déployer ses effets. Début mai, une agence de presse iranienne déplorait que «l’Iran ne reçoit rien du canal humanitaire suisse». Interrogé par swissinfo.ch, le Département fédéral des Affaires étrangères impute ce retard au coronavirus, qui a bousculé les priorités des entreprises intéressées.

Le DFAE précise toutefois que les premières transactions devraient bientôt avoir lieu. Les opérations d’essai du canal ont commencé en janvier. Le géant pharmaceutique suisse Novartis a notamment fourni à l’Iran des médicaments pour une valeur de 2,4 millions de francs.


Un écriteau avertit des mesures de quarantaine obligatoire en vigueur, à l aéroport de Zurich.
Un écriteau avertit des mesures de quarantaine obligatoire en vigueur, à l’aéroport de Zurich. Keystone / Alexandra Wey

Sur le front du coronavirus, la liste des pays considérés comme à risque par la Suisse a été étendue. A partir de jeudi, la mise en quarantaine à l’entrée en Suisse sera obligatoire au retour de 42 pays, contre 29 jusqu’ici, a fait savoir l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).


Plusieurs pays d’Amérique centrale et d’Europe de l’Est, notamment, ont été ajoutés. En cause, une détérioration de la situation épidémiologique dans ces pays, explique l’OFSP. La Bosnie, le Monténégro, le Mexique, le Costa Rica, mais aussi le Luxembourg figurent désormais sur la liste. La Suède et la Biélorussie, en revanche, en ont été retirées.

La Suisse a enregistré 141 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures contre 108 la veille. L’OFSP a aussi annoncé deux décès, ce qui porte le nombre total de victimes de la Covid-19 à 1693. Au total, plus de 650 nouvelles infections ont été annoncées au cours de la semaine écoulée.

Dans cette lutte contre la Covid-19, les médecins généralistes jouent un rôle fondamental. Ils ont permis de mieux comprendre la symptomatologie des formes légères de la maladie. C’est ce qui ressort d’une étude franco-genevoise portant sur 1500 patients ambulatoires. Ces travaux soulignent le rôle que la recherche en médecine de famille peut jouer dans la construction des connaissances médicales.


Une manifestation antiraciste à Genève au début du mois de juillet.
Une manifestation antiraciste à Genève au début du mois de juillet. Keystone / Salvatore Di Nolfi

Le débat initié par le mouvement «Black Lives Matter» autour de termes ou de symboles racistes toujours utilisés s’est étendu à la Suisse. Mais ne nous détourne-t-il pas du problème de fond, à savoir du racisme structurel dans le système éducatif, sur le marché du logement et du travail?


swissinfo.ch en a discuté avec deux experts. Pour Miryam Eser Davolio, professeure à l’Institut pour la diversité et la justice sociale de la Haute École zurichoise en sciences appliquées, la controverse autour des mots est importante, mais il faut se concentrer en priorité sur les domaines de la vie où les stéréotypes entraînent des inégalités de traitement.

Le deuxième spécialiste, Urs Urech, estime quant à lui que langage et comportement racistes sont interdépendants. Pour le directeur de la Fondation pour l’éducation à la tolérance à Zurich, le débat sur la langue ne doit effectivement pas servir à détourner l’attention de la véritable injustice sociale, mais «il faut combattre les deux».

Le débat sur le racisme se complique encore lorsqu’il s’étend à l’histoire, aux classiques de la littérature ou aux monuments. Miryam Eser Davolio est opposée à la démolition des monuments, mais plaide pour davantage de contextualisation. Sur la question des livres, Urs Urech est de l’avis que certains ne devraient pas être lus tels quels à de jeunes enfants.



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