Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisse d’ici et d’ailleurs,
On l’a souvent dit: la crise du coronavirus semble avoir éclipsé la crise climatique. Et pourtant, malgré la météo de ces derniers jours en Suisse, malgré la neige dans les Alpes, la planète se réchauffe inexorablement, avec des conséquences à moyen terme qui pourraient être dramatiques. Pour la première fois, le rapport annuel des Nations Unies sur le développement humain prend en compte les émissions de CO2. Et la conclusion est aussi attendue que sans appel: les pays qui vivent le mieux sont ceux qui polluent le plus.
À méditer…
Le monde ne va pas bien: cette année, à la pauvreté, aux inégalités, à la perte de biodiversité est venue s’ajouter la pandémie et ses effets multiplicateurs. Et pour la première fois, les experts du PNUD ont pris en compte les émissions de CO2, car toutes ces crises pourraient n’être rien en regard de celle qui nous attend.
Le Rapport mondial sur le développement humain mesure le bien-être des pays en fonction de trois dimensions: la santé, le niveau d’éducation et le revenu.
En prenant en compte les émissions de CO2, il arrive à une conclusion attendue: plus un pays est aisé, et plus il pollue. Mais il y a des nuances. Nous en avons parlé avec Pedro Conceição, fonctionnaire des Nations Unies et responsable du rapport.
- L’article de mon collègue Luigi Jorio
- Le Rapport mondial sur le développement humainLien externe, du Programme des Nations Unies pour le développement (en anglais)
- Point Fort – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne tous
Encore et toujours le coronavirus: en Suisse tous les indicateurs sont au rouge. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander des mesures plus strictes. Après les directeurs cantonaux de la santé hier, ce sont les experts de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) qui tirent la sonnette d’alarme.
La progression de l’épidémie est «alarmante»: toujours plus de 4000 nouveaux cas et une centaine de décès par jour. Le taux de reproduction du virus est en hausse et les plus fortes progressions sont désormais enregistrées en Suisse alémanique et au Tessin.
Dans ces conditions, «je ne vois pas comment la Suisse pourrait échapper à un semi-confinement», déclare le directeur de l’Hôpital universitaire de Zurich, appuyé par de nombreux experts. On attendra donc la conférence de presse du Conseil fédéral de vendredi pour voir comment les Suisses passeront les Fêtes.
- Le suivi de la conférence de presse de l’OFSPLien externe – RTS.ch
- Coronavirus, la situation en Suisse – swissinfo.ch
Plus
Juste avant la pandémie, ça aurait pu être le thriller du printemps: l’affaire Crypto AG, ou comment des machines truquées suisses ont livré des secrets à la pelle à la CIA et aux Allemands. Neuf mois plus tard, un rapport parlementaire fait le point sur cette affaire, qui ne fera pas trembler la Confédération sur ses bases.
Tout commence en Suède, continue aux États-Unis et se conclut en Suisse, à Zoug, où Boris Hagelin fonde Crypto AG en 1952. Il a déjà une longue expérience du cryptage et s’il a choisi la Suisse, c’est parce qu’elle est moins regardante que sa Suède natale, qui considère ses machines comme du matériel de guerre et en interdit l’exportation.
La suite est connue: suivant le client, la machine livrée est plus ou moins facile à décoder et les services occidentaux peuvent ainsi lire comme en clair les messages secrets des autres pays. L’entreprise est ensuite rachetée en sous-main par la CIA et les services secrets allemands, qui contrôlent ainsi directement la fabrication – et les codes utilisés.
Aussi grosse soit-elle, l’affaire n’a pourtant pas soulevé de tremblement de terre. La Suisse a-t-elle violé sa neutralité? Le Conseil fédéral savait-il et a-t-il manqué à ses devoirs? Le rapport de la délégation des Commissions de gestion des Chambres conclut que tout était parfaitement légal. Le gouvernement suisse a maintenant jusqu’à l’été pour commenter ce document.
- L’article de Dominik Landwehr
- Dix questions sur les services secrets suisses – par ma collègue Sibilla Bondolfi (mars 2019)
- Point Fort – À quel point la Suisse est-elle vraiment neutre?
Ses fresques ornent les murs de Berlin, Budapest, New York ou Montréal. Et plus les murs sont grands, mieux c’est. Soleurois, d’origine turque, Onur Dinc se cache derrière la 15e fenêtre de notre calendrier de l’Avent.
«En Suisse, cette forme d’art reste apparentée à du graffiti et elle est mal vue. Mais, à l’étranger, certaines villes se font un nom grâce à de telles œuvres», explique le peintre. Chaque année, il crée entre six et sept œuvres d’art «murales» dans le monde. Pour lui, c’est la version moderne de la fresque, qui a eu ses lettres de noblesse à toutes les époques.
- Découvrez Onur, sur notre calendrier de l’Avent consacré aux artistes suisses
- Onur au travailLien externe – en vidéo
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