Aujourd’hui en Suisse
Ami.e.s suisses du monde, bonjour,
On espérait pouvoir passer Noël à peu près sereinement, mais c’était sans compter sur la nouvelle souche de Covid-19 découverte au Royaume-Uni, qui serait beaucoup plus transmissible que la première. Heureusement, elle ne semble pas plus dangereuse.
Une mauvaise nouvelle peut toutefois en cacher une bonne, car le gouvernement suisse a annoncé ce lundi relancer une phase d’essai pour l’introduction du vote électronique.
Pour terminer cette sélection, le calendrier de l’Avent nous amènera dans le canton de Fribourg et nous ferons aussi un bilan des négociations sur l’accord-cadre avec l’UE.
Bonne lecture!
Dans la famille corona, je voudrais… la nouvelle souche du virus. Arrivée tout droit du sud de l’Angleterre et présente aussi en Afrique du sud, la découverte de cette mutation a mis le monde en émoi ce week-end. En Suisse, c’est l’annonce surprise de l’autorisation du vaccin qui a pris les cantons de court.
La mutation du virus, qui serait apparue dès la mi-septembre dans le sud-est de l’Angleterre (à Londres ou dans le Kent), a été officiellement annoncée par les autorités britanniques le 14 décembre et signalée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour l’heure, peu d’informations sont disponibles quant à la dangerosité de la nouvelle variante. Si elle semble nettement plus contagieuse que sa petite sœur (entre 40% et 70%), «rien n’indique» pour l’instant qu’elle cause une forme plus sévère de la maladie, selon les scientifiques anglais. Pour bloquer (autant que faire se peut) sa propagation, plusieurs pays européens, dont la Suisse, ont suspendu toutes les liaisons aériennes, ferroviaires, routières et maritimes avec le Royaume-Uni et l’Afrique du sud.
La Suisse a aussi prononcé une interdiction générale d’entrée sur son territoire à tous les ressortissants étrangers en provenance de ces deux pays. Tout individu arrivé dès le 14 décembre doit se mettre dix jours en quarantaine.
Alors que l’agence Swissmedic a annoncé samedi que le vaccin de Pfizer/BioNTech était désormais autorisé en Suisse, la crainte que la nouvelle souche du virus ait un impact négatif sur la campagne de vaccination grandit. De l’avis des scientifiques, le virus n’aurait toutefois pas muté au point de mettre en péril l’efficacité du vaccin.
Dans plusieurs cantons, la vaccination devrait donc pouvoir commencer ces prochains jours de manière ciblée pour les personnes vulnérables. La vaccination à plus grande échelle des groupes à risques et autres groupes prioritaires comme le personnel de santé commencera le 4 janvier. Elle sera gratuite, non-obligatoire mais «vivement recommandée», comme l’indiquait le ministre de la Santé Alain Berset dans un Tweet samedi.
- Consultez notre article sur la situation en Suisse pour tout connaître des derniers développements
- Le coronavirus en chiffres, c’est ici
- Les cantons obligés de revoir leurs plans de vaccinationLien externe (RTS)
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Les questionsLien externe que pose la nouvelle souche de coronavirus (RTS)
Lundi matin, le Conseil fédéral a annoncé vouloir reprendre des essais limités pour l’introduction du vote électronique et a présenté un projet en ce sens. Au grand dam des Suisses de l’étranger, notamment, les essais avaient été stoppés à l’été 2019.
Aucun système de vote électronique n’est actuellement disponible en Suisse. Mais le Conseil fédéral considère qu’«il y a un besoin», en particulier pour les Suisses de l’étranger – qui le réclament depuis de nombreuses années, mais aussi pour les mal-voyants, les handicapés, ou les jeunes qui pourraient être intéressés par un tel système.
Le Conseil fédéral entend renforcer la confiance de la population envers ce canal et n’autorisera donc plus que les systèmes dotés de la vérifiabilité complète, qui permet de détecter d’éventuelles fraudes. Au lieu d’une validation unique, le gouvernement souhaite une amélioration en continu, grâce à des règles de transparence plus strictes et l’implication d’experts indépendants pour contrôler les systèmes.
Durant la phase de test, au maximum 30% des électeurs d’un canton et 10% au niveau national pourront utiliser le vote électronique. La Chancellerie fédérale présentera d’ici la fin du premier semestre 2021 un projet qui sera ensuite mis en consultation. Les nouveaux tests sont attendus pour le printemps 2022. Les cantons de Fribourg, Thurgovie et Saint-Gall ont déjà signalé leur intérêt.
- Voici un aperçu du projet lancé lundi par le Conseil fédéral
- Le rapportLien externe complet de la Chancellerie fédérale
- (re)Lire les raisons pour lesquelles les premiers projets avaient été suspendus
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L’interview du Chancelier de la Confédération Walter Thurnherr sur la question du vote électronique
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Restons dans le canton de Fribourg justement. C’est de ce dernier dont est originaire le trompettiste que nous vous présentons dans notre calendrier de l’Avent culturel.
Chaque jour en décembre, nous vous dévoilons une personnalité artistique issue de chacun des cantons suisses, afin de soutenir à notre manière ces acteurs de la vie culturelle durement touchés par la crise du coronavirus.
Aujourd’hui, l’homme que nous vous proposons de rencontrer a appris la musique en famille et a joué devant un public dès l’enfance, ce qui ne lui a d’ailleurs pas laissé un souvenir impérissable. Il «aimait bien la musique mais sans plus», jusqu’au jour où son frère lui a fait écouter un disque de Miles Davis.
Pour savoir si ce Fribourgeois, qui est monté sur les scènes du monde entier, joue aussi bien que son idole, ouvrez vite notre 21e fenêtre de l’Avent.
- Votre canton a-t-il déjà été présenté par l’entremise de l’un.e de ses artistes? Consultez toute notre sélection
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L’accord-cadre institutionnel, c’est l’histoire sans fin entre la Suisse et l’Union européenne. Coronavirus oblige, il ne fait actuellement pas partie des priorités et sa (re-re-re-re-re-re)négociation risque bien de traîner encore.
Malgré le refus par le peuple suisse de l’initiative populaire de limitation, les discussions sur le dossier de l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’UE n’ont toujours pas repris. À Bruxelles, on murmure même que ces dernières ne sont pas considérées comme prioritaires par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à tel point que le poste de négociateur en chef est actuellement vacant.
Ces négociations doivent servir à institutionnaliser les accords bilatéraux conclus au fil des décennies et à poser les bases juridiques communes pour l’avenir. La Suisse souhaite renégocier trois points: la protection des salaires suisses, les règles concernant les aides d’État et l’adoption des futures modifications de la directive européenne sur la citoyenneté. Mais pour l’UE, «les négociations sont terminées», comme l’indiquait récemment l’ambassadeur de l’UE en Suisse au micro de la RTS.
Si rien ne presse pour l’instant, la conclusion d’un accord ne pourra pas non plus être repoussée ad vitam aeternam, notamment parce que l’UE ne prolongera pas les accords bilatéraux qui arriveront à leur terme. Côté suisse, le département des Affaires étrangères en charge du dossier s’attend à ce que le traité soit de toute façon soumis au peuple.
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