

Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
La Suisse, l’un des pays les plus riches du monde, cache bien une autre réalité. Déjà en difficulté avant la pandémie, certains se voient désormais menacés de perdre leur logement. Le directeur du Centre social protestant à Genève avertit: «Nous sommes à la limite d’une crise humanitaire.»
Comment aider les plus vulnérables? Vous vous êtes certainement déjà posé la question. Ces dernières années, une nouvelle tendance a vu le jour: les ONG pop-up, mais le concept est critiqué.
Bonne lecture,

«Nous sommes à la limite d’une crise humanitaire.» Le directeur de la section genevoise du Centre social protestant (CSP) Alain Bolle a utilisé des mots forts, ce matin sur les ondes de la RTS, pour qualifier la précarité dans laquelle la pandémie a plongé certaines personnes.
Explosion du nombre de demandes d’aide alimentaire, revenus en baisse pour 34% des Suisses et risque de perdre son logement pour les plus précaires: la situation est sérieuse. «On ne se souvient pas d’avoir vécu une pareille crise et une hausse de la pauvreté aussi importante en Suisse», a souligné Alain Bolle.
Sur le front de la lutte contre la Covid-19, les images de personnes âgées qui reçoivent les premiers vaccins contre le coronavirus se succèdent. Quatre cantons romands ont lancé hier leur campagne de vaccination, en privilégiant les plus vulnérables.
- Notre suivi de l’évolution de la pandémie
- Le coronavirus en chiffres
- L’enquête de mes collègues Pauline Turuban et Jessica Davis Plüss sur la vaccination

Apporter sa pierre à l’édifice pour lutter contre la pauvreté. C’est l’envie de plus en plus de personnes qui fondent de mini-ONG pour aider les plus vulnérables à l’étranger. Ces initiatives privées ont la cote, mais sont également la cible de critiques.
«En tant que touristes, nous ne nous sommes parfois pas sentis à notre place. Comme ‘travailleurs humanitaires‘, nous participons à la vie des gens», explique Werner Stahel. Ce Suisse a fondé une association au Népal qui promeut la scolarisation des enfants et l’agriculture biologique.
Depuis quelques années, un nombre croissant de ces ONG pop-up sont observées par le Centre pour le développement et la coopération (NADEL) de Zurich. Ce phénomène s’explique par le fait que les gens voyagent davantage, que la communication et les transferts d’argent sont devenus plus aisés.
«L’inconvénient est que l’aide dépend beaucoup de la personne qui soutient et de son interlocuteur local», relève Fritz Brugger du NADEL. De son côté, la Direction du développement et de la coopération rappelle aussi que travailler dans des contextes fragiles «nécessite le respect de normes spécifiques pour se protéger soi-même, mais aussi pour soutenir les personnes concernées et ne pas leur nuire».
- Lire l’article de ma collègue Sibilla Bondolfi
- Le site de la petite ONG NefaLien externe (en allemand)
- Comment la Suisse bénéficie-t-elle de l’aide au développement? (Re)lire notre article

Au cours de cette année éprouvante, rythmée par la pandémie, le rire vous a peut-être offert une respiration bienvenue dans le tumulte des informations anxiogènes. Les caricaturistes, confinés comme le reste de la population, n’ont pas chômé en 2020 pour vous faire sourire malgré tout.
La pandémie a bien sûr été le sujet phare pour les dessinateurs de presse. Ils n’ont toutefois pas manqué d’écorner le président américain Donald Trump, d’évoquer les manifestations contre le racisme ou encore les votations fédérales.
- Découvrez notre sélection de dessins 2020
- L’article de mon collègue Frédéric Burnand sur le reportage dessiné de Patrick Chappatte
- L’interviewLien externe de Heidi.news avec l’humoriste suisse Thomas Wiesel

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