Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Lors du dernier résumé de l’actu que j’ai eu l’insigne honneur d’écrire pour vous, j’y ai mis un point (d’honneur donc) à ne pas faire mention de la sale bête qui nous occupe depuis maintenant une année.
Mais force est de constater que je ne puis à chaque fois faire l’impasse… Je vous en donne donc quelques nouvelles, avant de passer à des histoires de mouches, elles aussi énervantes petites bêtes qui peuvent cependant se révéler très utiles.
Et pour finir ma première sélection de l’année, je vous invite! Virtuellement bien sûr, puisque nous vivons à des centaines, voire des milliers de kilomètres les uns des autres, à participer à une discussion entre Suisses de l’étranger sur notre sujet favori: le coronavirus, évidemment!
Bonne lecture!
Ces derniers jours, le ministre Alain Berset a dû faire face à de virulentes attaques sur sa gestion de l’épidémie de la part du premier parti politique de Suisse, l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice). Comme si cela ne suffisait pas, l’un des experts de la task force scientifique Covid-19 a annoncé son départ.
Si l’épidémie de Covid-19 montre une tendance stable – bien qu’élevée – dans toute la Suisse, le taux de reproduction effectif R reste bien supérieur aux objectifs du gouvernement. En outre, le nouveau variant britannique semble prendre ses quartiers dans de plus en plus de cantons, soit 11 actuellement. Dès lors, le Conseil fédéral envisage de prolonger les mesures en place jusqu’à fin février et de les renforcer.
Il n’en fallait pas plus à l’UDC pour fustiger la gestion de l’épidémie par le ministre de la Santé, le socialiste Alain Berset. Dans un communiqué, le parti accuse ce dernier de «détruire des branches entières et des dizaines de milliers d’emplois au lieu de développer enfin des concepts de protection efficaces», et il demande au gouvernement de «retirer ce dossier des mains d’Alain Berset». Rappelons que le ministre prend ses décisions de concert avec les six autres conseillers fédéraux.
Et pour couronner ce week-end morose pour le Conseil fédéral, Christian Althaus, l’un des épidémiologistes de la task force Covid-19, a décidé de quitter l’organe d’experts qui conseille le gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Raison invoquée: les critiques de l’administration à l’égard du groupe de travail.
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- L’épidémiologisteLien externe Christian Althaus quitte la task force du gouvernement (RTS)
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Vous pourrez lire iciLien externe l’article qui a mis le feu aux poudres (en allemand)
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Que l’on soit une vache, un cheval ou un être humain, les mouches énervent. Ces agaçants petits insectes qui nous tournent autour à la belle saison pourraient pourtant s’avérer de très utiles partenaires dans une consommation plus verte.
Les mouches et l’écologie, quel rapport ? me direz-vous. Eh bien, il est une espèce de mouche, la bien nommée mouche soldat, dont les larves peuvent éliminer d’énormes quantités de déchets organiques et produire, en même temps, de la nourriture pour animaux, du biocarburant et des engrais!
La larve de cette Rambo des insectes volants est résistante aux maladies et au froid, mais elle est surtout dotée d’un grand appétit. Spécialiste en sciences de la production animale, Elisa Filipppi a fondé la start-up TicInsect pour mettre à profit les capacités hors norme de la mouche soldat: «Chaque année, près de trois millions de tonnes de déchets organiques sont produites en Suisse. En l’absence d’un système adéquat de collecte séparée, la plupart de ces déchets finissent dans des incinérateurs. Jeter une substance à si haute valeur nutritionnelle et énergétique ne relève pas seulement du gaspillage, c’est une erreur économique», dit-elle.
En Suisse, la résistance à la construction d’usines de ce type est encore grande, car, selon la fondatrice, «les larves suscitent une certaine répugnance et des sommes énormes ont été dépensées pour la construction d’incinérateurs», qu’il faudrait donc maintenant rentabiliser.
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Vous vivez peut-être au Mexique, en Afrique du Sud ou aux États-Unis. Alors si l’on vous parle de la criminalité en Suisse, cela vous fait sûrement doucement rigoler. Et pourtant, la population helvétique a bel et bien le sentiment que la criminalité y est en hausse. Est-ce vraiment le cas?
La réponse est non. Au contraire. Si l’on prend en compte toutes les infractions, les chiffres de la criminalité en Suisse montrent une tendance globale à la baisse. Dans une vaste enquête réalisée en 2018 par la Haute école zurichoise des sciences appliquées, les analyses montrent pourtant que les inquiétudes liées à la criminalité ont augmenté.
Celles-ci ne sont pas tant influencées par des expériences personnelles que par d’autres facteurs. Qui regarde les chaînes de télévision privées est plus prompt à l’inquiétude, alors que la lecture de quotidiens nationaux l’apaise. L’orientation politique a aussi son importance: «Plus les personnes interrogées se positionnent à droite, plus elles sont susceptibles de croire que la criminalité est un problème», déclare le directeur de l’enquête zurichoise.
Pour le criminologue Marcelo Aebi, responsable de l’élaboration des statistiques pénales annuelles du Conseil de l’Europe, ainsi que pour l’OFS (Office fédéral de la statistique), les statistiques ne permettent pas de tirer des conclusions sur les causes de la criminalité, car elles ne tiennent pas compte de nombreux éléments qui peuvent influencer le comportement d’une personne.
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INVITATIONSWI swissinfo.ch vous propose de participer à une visio-discussion sur le thème: «Coronavirus: quelles conséquences pour les Suisses de l’étranger?»
La crise du coronavirus a mis le monde sens dessus dessous. Et pour les Suisses résidant à l’étranger, elle a certainement eu des retombées plus pénibles encore.
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SWI swissinfo.ch aimerait discuter AVEC VOUS de ces questions et plus encore! Laurent Perriard, Directeur suppléant de la Direction consulaire au DFAE, interviendra en tant qu’expert.
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