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Chers Suisses du monde,

L’artiste et dissident chinois Ai Weiwei est à l’honneur ce week-end du Festival du film sur les droits humains de Genève. Alors que Pékin voudrait que personne n’entende ce qu’il a à dire, en particulier sur la démocratie, la liberté d’expression et la pandémie, swissinfo.ch lui donne la parole.

Le Conseil fédéral s’est lui aussi exprimé ce vendredi, mais ses annonces sur la levée des restrictions sanitaires ne permettent qu’un optimisme modéré. Enfin, nous nous intéressons à une prise de parole princière, qui a radicalement changé le quotidien d’un lunetier zurichois.

Excellente lecture,

Ai Weiwei dans son studio
Ai Weiwei dans son studio en Chine en 2013. Keystone / Alexander F. Yuan

«La vague démocratique des 40 dernières années est finie». Cette prédiction est celle de l’artiste et dissident chinois Ai Weiwei, exilé au Portugal. À l’occasion du Festival international du film sur les droits humains (FIFDH) de Genève, SWI swissinfo.ch l’a interviewé sur la démocratie, les droits humains et la liberté d’expression.


Ai Weiwei a réalisé en 2020 que la censure ne se limitait pas au Parti communiste chinois. Son film «Coronation», l’un des rares témoignages sur la crise sanitaire dans l’Empire du Milieu, a été refusé par les principaux festivals et plateformes de streaming occidentaux. Le FIFDH, lui, a décidé de le programmer ce week-end.

Pour l’artiste, ces multiples refus sont la preuve que «l’Occident a abandonné ses libertés pour les besoins du profit». Les festivals et les plateformes font de l’autocensure ou cèdent à la pression chinoise, selon Ai Weiwei. «Ils ne peuvent pas être associés avec mon nom. Cela affecterait leur potentiel commercial en Chine», relève-t-il.

Les perspectives d’avenir post-pandémie dressées par le dissident sont sombres. «Nous sommes confrontés à des réalités qui n’ont pas de précédents […] La technologie, des États puissants comme la Chine et l’incapacité de l’Occident à faire face à cet État autoritaire, avec en plus les énormes problèmes climatiques. Tout cela remet l’avenir de l’humanité en question.»

personnes attablées à une terrasse en montagne
Le Conseil fédéral a laissé entrevoir une possible ouverture des terrasses dès le 22 mars. Keystone / Urs Flueeler

Le Conseil fédéral a annoncé la levée de certaines mesures de lutte contre le coronavirus. Les terrasses des restaurants devraient pouvoir rouvrir dès le 22 mars, tout comme les lieux de loisirs, a annoncé le gouvernement ce vendredi. Le projet devrait aussi permettre d’assister à nouveau à de petits événements publics. La limitation des réunions privées pourrait passer à 10 personnes en intérieur, contre 5 actuellement.


Le gouvernement a toutefois modéré d’emblée l’enthousiasme: l’allègement des restrictions n’aura lieu que «si la situation sanitaire le permet». Or ce n’est pas le cas pour le moment. Trois des quatre indicateurs qui seront retenus pour décider de la réouverture «dépassent les seuils définis» à l’heure actuelle. Le gouvernement prendra sa décision le 19 mars.

Le ministre de la Santé a appelé à la prudence. La situation épidémiologique actuelle est «très fragile» et son évolution peu claire, a déclaré Alain Berset. Depuis quelques jours, le nombre d’infections est reparti à la hausse, comme dans les pays voisins, laissant craindre une possible «troisième vague».

Pour accompagner la réouverture, les autorités misent en tout cas sur le dépistage. Le Conseil fédéral l’a confirmé après consultation avec les cantons. A partir de lundi 15 mars, la Confédération prendra en charge les coûts des tests rapides dans les pharmacies ou les centres de tests et cela même pour les personnes asymptomatiques.

  • Coronavirus: la situation en Suisse – notre article actualisé
  • Le suivi de la pandémie en Suisse, sur le site RTSinfo.chLien externe
  • Le Conseil fédéral douche les espoirs d’assouplissements pour le 22 mars – l’article de Heidi.newsLien externe

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Discussion
Modéré par: Sara Ibrahim

Faut-il introduire un «passeport vaccinal» pour voyager, boire un verre dans un bar ou se rendre à un concert?

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Malgré les mesures prises, blanchir de l’argent sale en Suisse est toujours possible. L’affaire de la mafia bulgare, sur laquelle reviennent nos partenaires du site d’investigation Gotham City, illustre à quel point.


Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête sur la criminalité bulgare en 2008. La première personne condamnée dans ce cadre, un entrepreneur valaisan, l’a été en 2017. Il devait transporter en Suisse de l’argent sale contrôlé par Evelin Banev, aussi surnommé le «roi de la coke».

L’enquête a depuis été étendue à plusieurs personnes et d’autres condamnations ont été prononcées. Elles permettent de mieux comprendre comment l’organisation criminelle d’Evelin Banev a réussi à blanchir des millions en Suisse par le biais de comptes bancaires, de sociétés et d’investissements immobiliers.

Très structuré et professionnalisé, le groupe s’appuie sur un réseau complexe d’individus et de sociétés offshore, contrôlant des comptes dans toute l’Europe. La banque Credit Suisse a été inculpée en décembre. C’est principalement par son biais que l’argent aurait été blanchi en Suisse (ce qu’elle conteste formellement). Les actes d’accusation montrent que l’organisation avait aussi des comptes dans d’autres établissements helvétiques.

  • Le réseau suisse du roi de la cocaïne – l’article de Federico Franchini, de Gotham City
  • Credit Suisse sous enquête du MPC dans l’affaire du «roi de la coke» bulgare
  • «La Suisse met les pieds au mur dans la lutte contre le blanchiment d’argent» – l’interview de l’experte en droit bancaire Katia Villard

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Discussion
Modéré par: Marie Vuilleumier

La Suisse devrait-elle lutter plus activement contre le blanchiment d’argent?

De l’article «La Suisse met les pieds au mur dans la lutte contre le blanchiment d’argent» De l’article Corruption ou blanchiment d’argent: les entreprises suisses trop souvent impunies De l’article Lutte contre la corruption: la Suisse peut faire encore mieux

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Oprah Winfrey pendant l interview
L’intervieweuse Oprah Winfrey est une grande amatrice de lunettes. Celles qu’elles portaient pour son interview du prince Harry et de Meghan Markle sont Swiss made. CBS.com (capture d’écran)

L’événement médiatico-people le plus commenté cette semaine a un lien avec la Suisse. Les lunettes que portait Oprah Winfrey lors de l’interview du Prince Harry et de sa femme Meghan Markle sont «Swiss made». Un lunetier basé à Wädenswil, une petite commune sur les bords du lac de Zurich, fabrique ces montures qui ont été vues par des millions de personnes dans le monde.




Le lunetier Sven Götti est désormais très sollicité. Sa marque, qui produit habituellement environ 10’000 paires par mois, croule sous les demandes d’opticiens. Beaucoup de leurs clients, surtout aux Etats-Unis et au Royaume Uni, cherchent à se procurer les mêmes lunettes que la papesse américaine de l’interview.

Le fabricant zurichois a conçu cette monture spécialement pour Oprah Winfrey, a-t-il expliqué à l’AFP. Depuis, la star est une cliente fidèle et lui a commandé une vingtaine de paires. Sven Götti s’étonne d’ailleurs de voir sa notoriété bondir après l’interview princière. Oprah «avait déjà porté nos montures pour d’autres interviews, avec Barack Obama, avec Lady Gaga, avec Dolly Parton», a-t-il dit.

Le nom d’Oprah Winfrey était jusqu’ici surtout associé à Zurich à cause d’une sombre affaire de sac à main. En 2013, l’intervieweuse avait raconté avoir subi le racisme d’une vendeuse, qui avait refusé de lui montrer un modèle. Peut-être voit-elle maintenant la ville «d’un autre œil», s’amuse le Tages-Anzeiger.



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