
Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, amis et amies lectrices et lecteurs,
Alors que Paléo vient de jeter l’éponge pour cette année encore, le monde de la culture n’en finit pas de souffrir et de se perdre dans la jungle bureaucratique d’aides le plus souvent insuffisantes. Faut-il dès lors ressortir l’idée d’un revenu de base inconditionnel? Certains y pensent.
D’autres s’en vont se produire à Abidjan, mais c’est une autre histoire, tout comme celle du bras droit appenzellois du grand inventeur Thomas Edison. Et puis c’est aussi le jour de la publication des statistiques des Suisses de l’étranger. Qui et où sont-ils (êtes-vous)? Vous saurez tout.
Bonne lecture,

Comment un pays fédéraliste comme la Suisse gère-t-il les aides à la culture en temps de pandémie? Privés de leurs salles de spectacle, les artistes s’en remettent aux aides publiques et découvrent la jungle kafkaïenne de la bureaucratie.
Selon l’OCDE, la consommation culturelle chute d’environ 75% durant une période de confinement. En Suisse romande, selon un récent sondage, près de la moitié des acteurs de la culture craignent désormais de devoir changer de métier.
Face au casse-tête que représentent les démarches pour obtenir des aides, l’idée d’un revenu de base refait surface à Zurich, à Bâle et à Genève. Sauf que ce revenu est loin d’être inconditionnel, chaque franc gagné doit en être déduit. De plus, les projets locaux se heurtent au scepticisme des autorités fédérales.
- L’article de mon collègue Benjamin von Wyl
- La culture défend son futur dans les rues romandesLien externe – reportages de nos confrères de RTS Info (13 février 2021)

Ce qui fait rire à Montreux est-il aussi drôle à Abidjan – et inversement? Le festival de comédie de la Riviera vaudoise ouvre un Comedy Club en Côte d’Ivoire. Interview croisée de deux pros du stand-up, un Suisse et une Ivoirienne.
Ils parlent la même langue, mais viennent de cultures très différentes. Pourtant Mirko Rochat et Prissy la Dégameuse s’accordent à dire que l’humour est universel. Il semble n’avoir ni nationalité ni genre. Le Suisse salue la bienveillance du public africain et l’Ivoirienne se contente de quelques adaptations pour passer à l’international.
Les débuts ont été difficiles pour tous les deux. Tant en Suisse qu’en Afrique, le stand-up est encore peu répandu, d’où l’importance des festivals et des Comedy Clubs comme le Dycoco à Abidjan… tant que la pandémie permet encore d’accueillir du public.
- L’article de ma collègue Catherine Morand
- ’witzerland: un guide de l’humour suisse – vidéo de ma collègue Julie Hunt (octobre 2020)
Thomas Edison, tout le monde connaît. Mais qui a entendu parler de Johann «John» Krüsi? Cet orphelin appenzellois était pourtant le bras droit du grand inventeur américain, et l’exécuteur de nombre de ses hautes œuvres.
«Krüsi, fais-moi ça!» «Oui, qu’est-ce que c’est?» «Une machine qui parle». Nous sommes en 1877 dans l’atelier d’Edison dans le New Jersey, et sur la base d’un simple croquis, John Krüsi va construire en deux jours le premier phonographe. L’inventeur fait tellement confiance à son chef mécanicien qu’il sait celui-ci capable d’interpréter parfaitement même les idées les plus folles.
Au départ, rien ne prédisposait l’orphelin formé à la hâte dans un atelier de tissage où les conditions de travail tiennent presque de l’esclavage à devenir un des pères du monde moderne. À force de volonté, de travail et de persévérance, Krüsi a conquis l’Amérique et la fortune, sans jamais atteindre la gloire. Une histoire édifiante.
- L’article de Sandro Bucher, de higgs.ch
- Ce Suisse qui a donné son nom à une voiture – de nos archives (2005), le portrait de Louis-Joseph Chevrolet, un autre Suisse qui s’est fait un nom en Amérique
- Point fort – Les horlogers suisses survivront-ils au 21e siècle?

Chères et chers Suisses de l’étranger, la cuvée 2020 des statistiques de l’OFS permet de mieux savoir qui et où vous êtes. Pour l’essentiel, la situation reste stable: les Suisses expatriés résident d’abord en Europe, et en particulier en France (presque un quart de la diaspora y habite).
Plus d’un Suisse sur dix vivait en dehors des frontières nationales à la fin 2020. Soit 776’300 détenteurs du passeport à croix blanche inscrits auprès d’une représentation suisse à l’étranger. C’est 0,7% de plus qu’en 2019.
Sur dix Suisses de l’étranger, presque six sont des actifs (18-65 ans) deux sont des mineurs et deux des seniors. C’est dans ce dernier groupe que l’on enregistre le plus forte hausse de nombre d’immigrés. Des immigrés à qui la vie à l’étranger semble convenir, puisque les centenaires y sont en proportion presque cinq fois plus nombreux qu’au pays.
- L’article de mon collègue Balz Rigendinger
- Point fort – zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
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