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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Au moins la ministre de l’Environnement Simonetta Sommaruga ne sera pas rentrée jetlaguée de sa dernière visite diplomatique. Un voyage de quatre jours en Californie économe en temps et en CO2, puisque totalement virtuel, dont elle tire le bilan pour swissinfo.ch.

Dans l’Arctique russe par contre, la pollution causée par une multinationale du nickel est bien réelle et menace la survie même des populations autochtones. Qui en appellent à la Suisse.

Excellente lecture et bon week-end,

Simonetta Sommaruga sur écran
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga lors de la visite de travail virtuelle en Californie. Keystone / Anthony Anex

Est-ce le futur de la diplomatie? La ministre de l’Environnement Simonetta Sommaruga a effectué cette semaine une visite virtuelle en Californie, une première pour un membre du gouvernement suisse. La rencontre, un projet-pilote, était consacrée au changement climatique.


L’objectif est d’évaluer l’utilité et la faisabilité de ce type de visites pour certaines destinations. Et la cheffe du Département fédéral de l’Environnement (DETEC), interviewée par SWI swissinfo.ch, en ressort enthousiaste. Un voyage virtuel permet d’économiser beaucoup de temps, de ménager l’environnement et offre de nouvelles possibilités, souligne-t-elle.

La conseillère fédérale a pu s’entretenir avec des politiques et des entreprises engagées dans les énergies renouvelables, visiter virtuellement un vignoble… «J’avais le sentiment d’être sur place», dit-elle, tout en reconnaissant aussi les limites de l’exercice: pour les discussions difficiles, rien ne remplace le face à face.

Une dizaine de jours après le refus de la loi sur le CO2 par le peuple suisse, la question a été abordée. La conseillère fédérale rappelle que la Californie pratique aussi la démocratie directe. «Nous avons des choses à apprendre (…), par exemple comment le gouvernement a obtenu le soutien de la population.»

  • «La Californie peut nous apprendre comment rallier la population à la cause du climat» – l’interview par mes collègues Sibilla Bondolfi et Geraldine Wong Sak Hoi
  • Les coulisses de ce voyage, en Californie et en Suisse, au 19h30 de la RTS
  • La pageLien externe consacrée à cette visite sur le site du DETEC
marée noire à Norilsk
Vingt mille tonnes de diesel s’étaient répandues dans deux rivières proches de Norilsk en Sibérie en mai 2020, après la rupture d’un réservoir appartenant à une filiale de Nornickel. Keystone / Transneft Pjsc Handout

Les banques suisses doivent promouvoir un commerce responsable dans l’Arctique, estiment les communautés autochtones de Russie.


SWI swissinfo.ch consacre un article fouillé à la responsabilité de la société russe Nornickel, premier producteur mondial de nickel et de palladium raffinés, dans l’une des plus graves marées noires qu’ait connue l’Arctique russe. En mai 2020, la rupture d’un de ses réservoirs avait souillé deux rivières en Sibérie, avec des répercussions catastrophiques sur le mode de vie des autochtones.

Nornickel assure prendre ses responsabilités et «respecter les intérêts» des minorités autochtones qui vivent dans les régions qu’elle exploite. Mais ses paroles et ses actes sont vides de sens, selon les défenseurs des droits indigènes.

Il se trouve que les banques helvétiques Credit Suisse et UBS investissent massivement dans cette société. Une délégation de militants en provenance de l’Arctique russe s’est donc récemment rendue en Suisse, afin de sensibiliser les autorités et convaincre les banques d’user de leur influence pour inciter Nornickel à changer de cap.

  • L’article de mes collègues Dominique Soguel-dit-Picard et Igor Petrov
  • Grave pollution au carburant en Arctique – la dépêcheLien externe de juin 2020 sur le site de 24Heures
  • Comment la Suisse pourrait agir en faveur de l’Arctique – notre article paru en janvier
  • Les banques accusées de trop investir dans les énergies fossiles – notre article de mars 2019

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Discussion
Modéré par: Renat Kuenzi

Votre liberté d’expression est-elle en danger?

La liberté d’expression est un droit humain universel. Mais elle est de plus en plus sous pression, y compris dans les démocraties établies. Parmi les raisons invoquées: le pouvoir des réseaux sociaux, des dirigeants plus autoritaires et la pandémie de coronavirus.  Même en Suisse la liberté d’expression ne va pas toujours de soi. Sans parler de…

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personnel hospitalier
La Suisse a bénéficié de la libre circulation, principalement dans le secteur de la santé selon le SECO. Keystone / Lukas Lehmann

Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) tire un bilan positif de la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE. Une importance «considérable», particulièrement dans le domaine de la santé: elle a joué «un rôle important pour répondre à la demande de main d’œuvre», écrit l’observatoire.


En pleine pandémie l’an dernier, les ressortissants de l’UE/AELE représentaient 22% des employés de la branche. Ils étaient largement représentés parmi les médecins (un tiers des spécialistes et 31% des généralistes), les physiothérapeutes, les dentistes et les pharmaciens en Suisse.

En revanche, dans les professions où la demande de main-d’œuvre suisse qualifiée semble mieux satisfaite, les ressortissants de l’UE/AELE sont moins représentés. Ce qui fait dire au SECO que le recrutement européen est «complémentaire et adapté à la demande».

L’étude note par ailleurs que l’emploi frontalier a fortement contribué à dynamiser les cantons frontaliers. La croissance de l’emploi y est supérieure à celle d’autres régions et le chômage a eu tendance à diminuer, même si des écarts salariaux entre frontaliers et résidents ont été décelés dans les emplois les plus qualifiés.

  • Le 17e rapportLien externe de l’Observatoire de la libre circulation
  • La libre circulation essentielle pour le système de santé – la dépêche sur le site de la Tribune de Genève
  • Impact de la libre circulation sur l’économie suisse – notre analyse en chiffres
  • La pandémie révèle des difficultés à attirer les talents internationaux en Suisse – notre article sur l’immigration en provenance d’Etats tiers
scène en construction sur le lac Léman
La Scène du Lac, qui fait partie du dispositif spécial prévu pour l’édition 2021, est en pleine construction au bord du Lac Léman à Montreux. Keystone / Laurent Darbellay

Malgré l’allègement des contraintes pesant sur le monde de la culture, la Covid-19 a toujours le dernier mot sur la programmation. A une semaine du début du festival, l’organisation du Montreux Jazz a annoncé ce vendredi l’annulation de plusieurs concerts.


Les concerts de Rag’n’Bone Man, Inhaler, Alfa Mist et Yussef Dayes Trio tombent à l’eau, a fait savoir l’organisation du festival. Les quatre artistes britanniques font les frais de la progression du variant Delta et des restrictions d’entrée en Suisse depuis le Royaume-Uni, pour les personnes n’ayant pas reçu les deux doses de vaccin.

Le remplacement de ces concerts est déjà prévu, il sera assuré par Zucchero, Woodkid et Benny Sings. Mais ce changement pose la question de la venue des autres artistes du Royaume-Uni prévus au programme, qui avait été dévoilé en grande pompe au début du mois.

Le Montreux Jazz dit travailler au maintien de ces spectacles, mais des doutes subsistent. La venue des musiciens dépend de leur vaccination et de celle de leur entourage de tournée, mais aussi de leur possibilité d’effectuer une quarantaine au début de leur tournée européenne ou avant leur concert à Montreux.




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