Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
La crise sanitaire mondiale a mis à mal l’économie. Jusque-là, rien que vous ne sachiez déjà. En revanche, étiez-vous conscient du fait qu’elle puisse provoquer une inflation, que les experts ont encore du mal à appréhender?
Quant aux Suisses de l’étranger qui vivent dans les pays chamboulés par les Printemps arabes de 2011, ils n’ont, eux, pas de problèmes de jauge et sont unanimement déçus. Découvrez pourquoi dans cette sélection.
Petit bonus: «Aujourd’hui en Suisse» est désormais disponible en anglais!
Bonne lecture!
En raison de la pandémie, de nombreuses entreprises tirent la sonnette d’alarme sur l’augmentation rapide des coûts. Bientôt, cette inflation pourrait toucher le porte-monnaie des particuliers.
Alors que la crise sanitaire semble enfin sous contrôle dans de nombreux pays, dont la Suisse, le risque d’une potentielle inflation augmente. En effet, la pandémie a mis à mal l’économie mondiale et provoqué de graves problèmes d’approvisionnement en matières premières, comme le bois par exemple. Cela a des répercussions sur le prix des marchandises.
Mais l’industrie du bois n’est pas la seule concernée. Dans tous les secteurs, de l’agroalimentaire aux machines-outils, le message est le même. Ainsi, la Banque nationale suisse et le Secrétariat d’État à l’Economie (SECO) ont tous deux déclaré qu’il fallait s’attendre à un «mouvement inflationniste».
Mais que l’on se rassure: si le danger existe, le risque réel est faible. Selon le directeur du Centre suisse de recherches conjoncturelles KOF, les coûts des matières premières ne font que rebondir après la récession causée par la pandémie et le pétrole se négocie aujourd’hui à peu près au même prix que juste avant la crise.
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Plusieurs milliers de Suisses vivent dans les pays touchés par les Printemps arabes en 2011. Quatre d’entre eux témoignent de l’avant, du pendant et du maintenant.
Max Ruef, Adnane Ben Chaabane, Verena Foletti Mohamed et Rosa Frei vivent depuis la fin des années 2000 au Maghreb et en Egypte. Ils ont tous assisté aux soulèvements populaires du printemps 2011, mais ils n’y ont pas activement participé, car ces révolutions n’étaient pas les leurs.
Dix ans plus tard, le changement qu’elles devaient insuffler leur laisse un goût amer. Pour tous, les promesses et les velléités de démocratie n’ont été que de la poudre aux yeux. Certains considèrent que la situation a empiré depuis et pensent que «c’était mieux avant», comme le dit l’expression populaire.
Il y a quand même quelques aspects positifs, comme l’amélioration notable des infrastructures au Maroc ou le gain de la liberté d’expression en Tunisie. Mais ceux qui y vivent ne sont pas persuadés que le jeu en valait la chandelle…
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Il fût un temps où les rives du lac de Bienne étaient parsemées de villages sur pilotis. Aujourd’hui submergés, des archéologues tentent d’en apprendre plus sur ces civilisations disparues.
Les plongeurs de l’équipe de Lukas Schärer, chef adjoint du service d’archéologie subaquatique du canton de Berne, préfèrent travailler l’hiver, car l’eau est plus claire. Dans ces conditions pas toujours faciles, ils parviennent à mettre à jour les vestiges de sites datant du Néolithique et de l’Âge de bonze, dont notamment une habitation sur pilotis.
L’archéologie subaquatique, qui s’est développée à partir des années 1960 grâce à l’invention du détendeur de plongée, est aujourd’hui une technique bien établie et un élément essentiel de la recherche sur les établissements lacustres.
Malgré les nombreuses collectes déjà effectuées, les plongeurs continuent de trouver régulièrement de nouveaux objets uniques. Mais ils ne fouillent pas ces sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO de manière systématique, car le but est aussi de les protéger le plus possible.
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On les appelle les rubis de la honte. Ces pierres précieuses sertissent les plus beaux bijoux des joailliers suisses, mais elles viennent pour la plupart de Birmanie, où la filière est contrôlée par la junte militaire.
Plusieurs maisons de joaillerie suisses prestigieuses comme Harry Winston (propriété du groupe Swatch), Van Cleef & Arpels (propriété de Richemont) ou encore Chopard se fournissent en pierres précieuses dans des pays en guerre.
La Birmanie, dont le gouvernement a été renversé par un coup d’état militaire en février 2021, figure sur la liste des principaux fournisseurs de rubis. Entre janvier et mai 2021, la Suisse a importé pour 4 millions de gemmes birmanes. Le hic, c’est que la filière est presque entièrement aux mains de l’armée, qui réprime violemment les manifestants prodémocratie depuis le coup d’état.
Même si les marques disent toutes respecter les lois internationales en vigueur, en achetant des pierres birmanes, «les entreprises suisses se rendent complices des massacres commis ces derniers mois par l’armée, qui ont déjà fait plus de 800 morts», juge la conseillère nationale socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle, qui dirige l’Association Suisse-Birmanie.
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