Aujourd’hui en Suisse
Chers Suisses du monde, bonjour,
C’est Marc-André à Fribourg, où l’été est toujours aussi pourri. Et les météorologues nous préviennent que nous pourrions bien avoir à en faire notre deuil cette année – triste constat.
C’est qu’aujourd’hui, parler météo, ce n’est plus simplement un moyen de relancer une conversation qui languit. Le sujet est devenu politique, et même moteur d’action pour certains, que d’aucuns appellent hooligans, voire terroristes, et d’autres visionnaires.
C’est un peu de tout cela qu’il est question de cette sélection du jour, sans oublier la Covid et le réjouissant (quand même) portrait d’un géant méconnu d’Hollywood – venu de Suisse.
Excellente lecture,
Inondations, éboulements, et incendies sont particulièrement nombreux en ce drôle d’été. Plus personne n’aurait l’idée d’attribuer ces catastrophes à la colère divine. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Et même l’idée d’aide en cas de catastrophe est une notion relativement récente, qui émerge historiquement avec celle de l’État républicain.
Thème de discussion passe-partout, la météo devient aujourd’hui un sujet plus politique. À l’heure du changement climatique, nous réalisons que nos modes de vie peuvent impacter la météo. D’où l’idée qu’un changement de comportement pourrait aussi atténuer les catastrophes.
L’aide en cas de catastrophe a été activée pour la première fois en 1806 à Arth-Goldau, dans le canton de Schwytz, lorsque la terre s’est dérobée, tuant plus de 400 personnes et dévastant le village. Une première dans l’histoire suisse, laquelle avait pourtant déjà connu des mouvements d’entraide isolés, mais jamais à ce point concertés.
- L’article de mon collègue David Eugster
- Pas encore vraiment installé, l’été risque d’être bien court cette annéeLien externe – RTS Info
- De l’année sans été à la tempête du siècle – une rétrospective de deux siècles de catastrophes naturelles en Suisse – Luigi Jorio – juillet 2020
200 activistes du climat ont bloqué ce matin l’accès aux grandes banques de la Paradeplatz à Zurich. Ce type d’action est de plus en plus fréquent. Ses organisateurs réclament l’arrêt des investissements dans les sources d’énergie polluantes et la proclamation de l’urgence climatique, sous peine de récidive à plus large échelle.
Des vélos, des trépieds, des barils, des militants enchaînés aux colonnes: le mouvement «Rise Up For Change» n’avait pas lésiné sur les moyens ce lundi matin à Zurich. Il a fallu à la police près de quatre heures pour évacuer matériel et militants, qui n’opposent généralement qu’une résistance passive et ne craignent pas les arrestations – une trentaine ce jour-là.
Il y a une semaine, les militants avaient présenté leurs revendications dans une lettre ouverte adressée à Credit Suisse, et plus largement à l’ensemble de la place financière. Et à fin juin, le groupe Extinction Rebellion avait pour sa part lancé un ultimatum, menaçant de «paralyser» la ville de Zurich cet automne si le Conseil fédéral n’agit pas immédiatement pour le climat.
- L’articleLien externe de RTS Info
- En Suisse, Greta s’appelle Marie-Claire – portrait de l’instigatrice des grèves pour le climat en Suisse, par mon collègue Luigi Jorio – septembre 2019
- Point fort – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne tous
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Alors que 48% de la population a reçu ses deux doses, certains cantons commencent à fermer leurs centres de vaccination. C’est le cas de Vaud et de Genève, où la demande est insuffisante. Effet des vacances ou tendance durable?
Alors que Fribourg s’apprête à lancer une campagne de vaccination mobile, le canton de Vaud ferme plusieurs centres sur son territoire. L’un des deux plus grands centres de vaccination vaudois, celui de Montreux, a fermé ses portes ce week-end. Deux autres ont déjà tiré la prise, et d’autres suivront durant le mois d’août. Leur nombre va ainsi passer de 14 à 8.
Genève, de son côté, a fermé fin juillet trois de ses centres de vaccination, dont celui installé dans son grand centre d’expositions, Palexpo.
- Coronavirus, la situation en Suisse – mis à jour régulièrement
- Lever ou non les brevets, un débat mondial. Le point sur les vaccins contre la Covid-19Lien externe – le dossier de RTS Info, avec la fiche d’identité des huit vaccins actuellement disponibles dans le monde
Photographe, cinéaste deux fois oscarisé, pilier des studios Disney, pionnier des projections à 360°, Ernst A. Heiniger est pourtant méconnu dans son pays, la Suisse. Près de 30 ans après sa mort, une vaste exposition à Winterthour retrace le parcours exceptionnel d’un artiste parti de rien.
Jusqu’à sa première paire de chaussures à l’âge de 10 ans, il a littéralement été un va-nu-pieds, travaillant dans l’écurie avec les chevaux malgré une maladie pulmonaire. Issu d’une misérable famille paysanne de la campagne zurichoise, il aspire très jeune à un avenir meilleur.
À 16 ans, il s’enfuit à Zurich pour apprendre à retoucher des photos, puis à en faire lui-même. Dix ans plus tard, il publie son premier livre de photographies – sur les chevaux – avant de se lancer dans la réalisation de documentaires. Entre temps, il a fait un stage en URSS et rencontré Sergei M. Eisenstein, qu’il admire beaucoup.
Après la Guerre, il rencontre Walt Disney à Lucerne. Le producteur américain l’engage aussitôt, d’abord comme cameraman. C’est pour les studios Disney qu’il décrochera deux Oscars (meilleur documentaire, meilleur court-métrage). Il participe ensuite au développement du cinéma à 360°, lancé par Disney, qui lui vaudra de signer le film le plus vu en Suisse – pour l’Expo 64.
- L’article de mon collègue Thomas Kern, avec une galerie d’Ernst A. Heiniger
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