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Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis lecteurs et lectrices de Suisse et du monde,

Celles et ceux d’entre vous qui fréquentent les clubs suisses ou qui s’intéressent à la vie de l’Organisation des Suisses de l’étranger le connaissent bien. Et les autres aussi d’ailleurs. En vingt ans de travail au Parlement fédéral, Filippo Lombardi n’a eu de cesse que de porter haut et fort la cause des Suisses de l’étranger. Désormais à la tête de l’OSE, il va désormais consacrer tout son temps à se battre pour vous – promis.

Et nous parlerons aussi d’asile, d’Afghanistan et d’un marchand de tabac qui veut vendre à la fois le poison et son remède.

Bonne lecture,

Filippo Lombardi
C’est en ligne que le président de l’OSE, Filippo Lombardi, a conduit les débats du Conseil des Suisses de l’étranger. Keystone / Anthony Anex

On le connaissait comme champion de la cause des Suisses de l’étranger, il est désormais le président de l’OSE, leur Organisation: Filippo Lombardi nous a accordé une longue interview. Vote électronique, comptes bancaires, retraites: le tribun tessinois n’esquive aucune des questions qui fâchent et promet de réorienter le combat pour la 5e Suisse.

Ils ont leur loi propre, mais ils n’ont toujours pas la garantie de pouvoir exercer leurs droits démocratiques. Serait-ce que le lobbyisme en faveur des Suisses de l’étranger manque d’efficacité? Même si la sympathie pour la 5e Suisse a clairement augmenté en une génération, Filippo Lombardi ne nie pas que l’OSE s’est un peu trop occupée d’elle-même ces dernières années, et qu’elle devra à l’avenir regarder davantage vers l’extérieur.

Filippo Lombardi compte mettre l’accent sur la participation démocratique sous toutes ses formes, et notamment le vote électronique. «Car la 5e Suisse a automatiquement plus de poids si elle peut voter». Mais il estime aussi que l’OSE devrait proposer davantage de services. L’organisation reçoit de nombreuses demandes concernant des cas particuliers, très personnels, et son nouveau président veut élargir ses activités de conseil pour les expatriés.

  • L’interview de Filippo Lombardi, par mon collègue Balz Rigendinger
  • Point fort – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
  • Point fort – Les Suisses de l’étranger, des citoyens de seconde zone?
Kaboul
Keystone / Stringer

Malgré les appels de la gauche et de la société civile, Berne ne prévoit pas de mesures particulières pour les futurs réfugiés afghans. La Suisse a tout de même suspendu les renvois et prévoit de délivrer quelque 200 visas humanitaires. Est-ce assez? La question divise.

L’Afghanistan fait fuir beaucoup de gens. Plus de 2,6 millions d’Afghanes et d’Afghans avaient le statut de réfugiés à la fin 2020. Ce qui veut dire que plus d’une personne réfugiée sur 10 dans le monde vient d’Afghanistan. Les pays voisins, Pakistan et Iran en tête, sont leur principale terre d’asile, mais ils sont aussi plus de 300’000 sur le sol européen. Aujourd’hui, la reprise de la quasi-totalité du pays par les talibans pourrait pousser à l’exil 500’000 réfugiés supplémentaires.

En Suisse, comme en Europe, l’Afghanistan est déjà un des principaux pays de provenance des personnes qui demandent l’asile. En juillet, elles et ils étaient 12’500 à avoir un dossier ouvert auprès des autorités. Ces personnes ne peuvent provisoirement plus être renvoyées, mais les renvois depuis la Suisse étaient de toute façon déjà rares, et il n’y en avait eu aucun lors du premier «règne» des talibans, entre 1996 et 2001.

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Discussion
Modéré par: Marc-André Miserez

Selon vous, quelle aide la Suisse peut-elle et doit-elle apporter aux Afghanes et aux Afghans?

Quelle aide la Suisse doit-elle apporter aux Afghanes et aux Afghans qui parviendront à s’échapper de leur pays redevenu émirat islamique?

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Asile suisse
© Keystone / Olivier Maire

Puisqu’il est question d’asile: le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) se dit plutôt satisfait du fonctionnement des nouvelles procédures accélérées. C’est la conclusion d’un rapport externe, qui paraît deux ans après l’entrée en vigueur de la révision de la loi sur l’asile. Mais un certain nombre de points doivent encore être améliorés.

Les requérants savent beaucoup plus vite s’ils peuvent bénéficier d’une protection en Suisse ou s’ils doivent quitter le pays. Les procédures accélérées auraient donc fait leurs preuves et respecteraient les principes de l’État de droit. Depuis l’entrée en vigueur de la loi révisée en mars 2019, le SEM s’est prononcé en première instance sur près de 27’000 nouvelles demandes d’asile.

De son côté, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), déplore que «l’accent continue d’être trop fortement et trop unilatéralement porté sur l’accélération». Ainsi, le rapport «a révélé de graves lacunes dans une décision d’asile du SEM sur trois, notamment un établissement insuffisant des faits et des erreurs de procédure», écrit l’organisation dans un communiqué.

Philip Morris
Keystone / Laurent Gillieron

Vendre à la fois des cigarettes et des inhalateurs médicaux pour les malades des poumons: c’est le grand écart que cherche à réaliser Philip Morris. Tout le monde n’est pas d’accord, mais le géant américain basé à Lausanne, qui anime déjà une «Fondation pour un monde sans fumée», doit bien penser à son avenir d’après le tabac

Philip Morris détient déjà 22,6% du capital du fabricant britannique d’inhalateurs Vectura et son offre de rachat pour 1,37 milliard de francs court jusqu’au 15 septembre. Si le groupe a convaincu les dirigeants et une partie des actionnaires de Vectura, l’offre crée beaucoup de réactions hostiles au Royaume-Uni, notamment de la part des ligues de santé.

Un fabricant de cigarettes qui acquiert des sociétés actives dans la santé, ce n’est pourtant ni une première, ni une dernière. La démarche est comparable à celle des pétroliers qui investissent dans les énergies vertes ou des géants de l’agroalimentaire qui vendent à la fois des marques bio, de l’huile de palme industrielle et du chocolat pas forcément équitable.

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