Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses de partout,
Alors que des diplomates, des ONG, leurs employés et leurs familles fuient l’Afghanistan, ou essayent de le faire, le CICR, lui, a décidé de rester. Sa directrice régionale explique pourquoi.
Pendant ce temps, le Conseil des Suisses de l’étranger monte aux barricades, pour défendre la libre-circulation et le droit à la vaccination des expatriés.
Et un alliance rose-rouge-verte lance l’initiative populaire environnementale la plus extrême qu’on puisse imaginer – les débats s’annoncent passionnés…
Excellente lecture,
Alors que c’est toujours la cohue et le chaos à l’aéroport de Kaboul, le CICR a décidé de rester en Afghanistan. Pour Christine Cipolla, directrice régionale pour l’Asie-Pacifique de l’organisation basée à Genève, c’est simplement un nécessité, car «les besoins humanitaires sur place sont et resteront élevés».
Présent sur place depuis 1987, le CICR a des relations établies de longue date avec les talibans. «Les changements survenus en Afghanistan n’ont pas modifié notre relation avec eux, et la situation actuelle ne change pas la manière dont nous cherchons à opérer», écrit Christine Cipolla, qui dit avoir reçu des garanties de sécurité de la part des nouveaux maîtres du pays.
Considérant que «toutes les guerres finissent par se terminer», le CICR confirme son projet de rester en Afghanistan et de «continuer à travailler main dans la main avec le Croissant-Rouge afghan pour aider celles et ceux dont la vie a été marquée par la guerre».
- La tribune de Christine Cipolla
- L’Afghanistan aux mains des talibansLien externe – le suivi en continu de RTS Info
- Les humanitaires à l’œuvre dans un Afghanistan pauvre, détruit, épuiséLien externe – Le Temps (abonnés)
- Une pétition appelle à protéger les personnels afghans de l’ONULien externe La Tribune de Genève (abonnés)
Plus
Maintenir la libre-circulation des personnes avec l’UE malgré l’échec de l’accord-cadre et permettre l’accès à la vaccination aux expatriés: lors de sa session tenue pour la deuxième fois en ligne (pandémie oblige), le Conseil des Suisses de l’étranger a décidé d’adresser deux résolutions en ce sens au Conseil fédéral.
Pour le «parlement de la 5e Suisse», le maintien de la libre-circulation avec l’Union européenne est nécessaire «si l’on veut garantir les droits européens aux ressortissant.e.s suisses vivant dans les pays de l’UE et aux futurs ressortissant.e.s suisses à l’étranger». 460’000 personnes sont directement concernées, soit presque deux tiers des Suisses de l’étranger
Quant aux vaccins, le Conseil demande aux autorités de permettre à tous les Suisses vivant dans un pays à la situation sanitaire précaire d’accéder à la vaccination dans les représentations suisses locales. De même, il veut que les certificats de vaccination délivrés par des pays tiers soient reconnus en Suisse.
- L’article de mon collègue Balz Rigendinger
- «La participation démocratique de la 5e Suisse reste la priorité absolue» – interview de Filippo Lombardi, nouveau président de l’Organisation des Suisses de l’étranger – Balz Rigendinger
- Point fort – Les Suisses de l’étranger, des citoyens de seconde zone?
Un changement radical dans l’orientation de l’économie suisse, qui devrait s’adapter aux limites de la nature: c’est ce que demande une initiative lancée aujourd’hui par une alliance de gauche. Son credo: «la protection de l’environnement ne doit plus être « nice to have ». Elle doit devenir la priorité numéro un».
Climat, biodiversité, consommation d’eau, utilisation des sols, pollution atmosphérique, apports d’azote et de phosphore: dans ces six domaines, l’économie aurait dix ans à dater de l’acceptation du texte pour arrêter de consommer et de polluer plus que ce que la Terre est capable de renouveler et de régénérer.
Alarmés par la rapide dégradation du climat et de l’environnement, les initiants estiment qu’il y a urgence à agir. Ils ont jusqu’au 24 février 2023 pour récolter les 100’000 signatures nécessaires.
- L’articleLien externe de RTS Info
- «C’est comme si nous n’avions rien fait pour le climat» – par mon collègue Luigi Jorio – 9 août 2021
Et puisque nous sommes mardi, voici encore une perle sortie de nos archives sur la démocratie directe. Aujourd’hui, il est question d’Europe. Histoire de rappeler que les Suisses ne sont pas les seuls à voter régulièrement sur le sujet.
Ces 50 dernières années, les citoyens de près de 30 pays ont été invités plus de 60 fois à dire oui ou non à «plus» d’Europe. Et parallèlement, on assiste à l’émergence d’une forme de référendum paneuropéen. Depuis son instauration en 2012 en effet, près de 100 initiatives citoyennes européennes ont été lancées.
«Quand il s’agit de l’UE, la Suisse est en fait très européenne – et l’Europe est devenue beaucoup plus suisse», note Zoltan Pallinger, professeur de sciences politiques à l’Université Andrassy de Budapest. Il est donc correct de dire que le destin de l’Union ne se décide pas seulement à Bruxelles, mais aussi largement dans les différents États membres.
- L’article de mon collègue Bruno Kaufmann
- Point fort – Peut-on mesurer la démocratie?
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative