Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
Rendre le certificat Covid obligatoire dans de nombreux lieux publics comme en France? La Confédération commence à y penser face à la hausse des contaminations. Le gouvernement a annoncé ce mercredi la mise en consultation d’un projet pour étendre l’obligation du document.
Comment les bulletins de notes d’élèves d’une commune vaudoise ainsi que de nombreuses données sur sa population se sont-ils retrouvés en ligne? Cette lettre d’information vous l’apprendra.
Bonne lecture,
Pas de restos sans certificat Covid. Le scénario pourrait bientôt devenir une réalité en Suisse. Le Conseil fédéral a lancé mercredi une consultation sur l’extension du certificat obligatoire à l’intérieur des restaurants, des lieux culturels et de loisirs, ainsi que lors des événements se déroulant à l’intérieur.
Face à la hausse des cas de coronavirus, le gouvernement envisage désormais d’étendre l’obligation du certificat Covid à de nouveaux lieux. «Il ne faut pas agir trop vite, mais surtout pas non plus trop tard», a commenté le ministre de la Santé Alain Berset.
Autre nouveauté: les personnes asymptomatiques, qui se font dépister pour obtenir un certificat, devront payer leur test elles-mêmes à partir du 1er octobre. Comme tout le monde a eu la possibilité de se faire vacciner, le gouvernement considère qu’il n’est plus de la responsabilité de la collectivité de les prendre en charge.
Les Suisses de l’étranger, leur famille proche et les frontaliers pourront bel et bien se faire vacciner en Suisse. Le Conseil fédéral a également adopté mercredi une modification de l’ordonnance sur les épidémies en ce sens. Le coût de cette vaccination sera pris en charge par la Confédération, comme l’ont demandé les cantons.
Google a ouvert un vaste débat, en annonçant vouloir rendre obligatoire le vaccin contre la Covid-19 pour son personnel. A priori, une telle obligation sera difficile à appliquer en Suisse, pays qui accorde une grande importance aux libertés individuelles.
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Des données personnelles, des bulletins de notes d’élèves ou encore des demandes d’exonération fiscale. Une foule d’informations sur la population de la commune vaudoise de Rolle sont désormais en ligne à la suite d’un piratage, révèle le journal Le Temps.
«Il suffit de quelques connaissances informatiques pour accéder à ces informations. Je ne comprends pas que la commune n’ait pas alerté les habitants de l’énormité de ce piratage», a indiqué un spécialiste du darknet au quotidien. La commune avait pourtant affirmé que le piratage, révélé le 20 août, était de faible ampleur.
Les données mises en ligne sont personnelles et extrêmement sensibles. Le Temps a notamment pu découvrir des informations sur des enfants ayant contracté le coronavirus, des documents sur des infractions pénales, des détails sur les finances communales ou encore un fichier contenant les signatures manuscrites des responsables de la commune.
«En étant un peu malin, il serait assez facile d’utiliser ces données pour effectuer des achats pour soi, qui seront payés par la commune», regrette le spécialiste informatique. Les autorités communales ne savaient pourtant rien des dimensions de l’affaire. «On nous avait dit que seules des boîtes mail avaient été piratées», indique la syndique Monique Choulat Pugnale.
- L’articleLien externe du Temps sur le sujet
- L’éditorialLien externe d’Anouch Seydtaghia
- Notre article sur le télétravail et la cybercriminalité
Le procureur genevois Yves Bertossa s’est lancé un défi: prouver que feu l’ex-roi d’Arabie saoudite a détourné des fonds publics. Pour réussir, il aurait toutefois besoin d’une assistance juridique de l’Arabie saoudite.
L’ancien roi d’Espagne Juan Carlos aurait reçu en 2008 un cadeau de 100 millions de dollars soustraits du trésor public via l’entremise de feu le roi saoudien Abdallah. La somme s’est retrouvée sur le compte d’une fondation basée en Suisse. Yves Bertossa s’y est intéressé puisque l’argent a transité par la Suisse.
«Ces enquêtes figurent parmi celles qui sont les plus difficiles à mener», explique Frank Meyer, professeur de droit pénal international à l’université de Zurich. Et pour cause, le procureur doit prouver qu’en vertu du droit saoudien ces 100 millions sont parvenus illégalement au roi Juan Carlos. Une demande d’assistance juridique de l’Arabie saoudite a toutefois peu de chances d’aboutir.
Yves Bertossa compte désormais sur l’Espagne pour tenter de faire aboutir son enquête. Il s’est rendu plusieurs fois dans le pays pour recouper des informations et des documents.
- Lire l’article de mes collègues Sibilla Bondolfi et Belén Couceiro
- Lire notre article sur l’affaire Juan Carlos
- Les ramifications de l’affaire en Suisse
«Le combat contre le mariage pour tous est perdu», a reconnu vendredi Benjamin Roduit, dans l’émission SWI Arena. Redécouvrez les moments forts du débat sur la votation du 26 septembre entre le député du Centre et la socialiste Tamara Funiciello.
«Nous n’avons pas le recul nécessaire pour savoir si les enfants qui grandiront avec deux mères et sans père auront des problèmes», a argumenté Benjamin Roduit, membre du comité référendaire, au cours du débat. L’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels et à l’accès à la PMA pour les femmes lesbiennes dérange les opposants. Pour Tamara Funiciello, il s’agit simplement d’adapter le cadre légal à la réalité de la société actuelle et de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.
«La discussion sur la gestation pour autrui devrait être menée dans un autre contexte. Je ne suis pas sûre que c’est un pas qu’il faudra franchir un jour», a souligné Tamara Funiciello, alors que les opposants craignent qu’il s’agisse de la prochaine revendication des milieux LGBTIQ après le mariage pour tous.
«Si j’étais un homme homosexuel, je bondirais», a affirmé Benjamin Roduit. À ses yeux, le projet crée une nouvelle inégalité entre les couples de femmes et d’hommes, puisque ces derniers n’auront pas la possibilité de procréer. «Vous êtes en train de dire que ce n’est pas juste que les hommes n’aient pas d’utérus. C’est une chose que nous ne pouvons pas changer, mais nous pouvons changer mes droits et ceux de mes enfants», a répondu Tamara Funiciello.
- Revoir les meilleurs moments du débat
- Les résultats du premier sondage en vue de la votation
- Sur quoi votent les Suisses exactement? Les explications
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