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Virginie Masserey

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Alors que les 50 ans du suffrage féminin en Suisse sont célébrés officiellement aujourd’hui (avec pas moins de sept mois de retard pour cause de pandémie…), le sexisme, lui, est toujours d’actualité, notamment avec les représentations des femmes dans l’espace public. Art, publicité ou médias sont désormais aussi appelés à prendre leurs responsabilités.

On vous parle aussi de La Poste, qui en appelle aux hackers pour relancer son système de vote électronique, et des polémiques autour du certificat Covid et de la vaccination, qui se poursuivent jusque sur les terrains de football.

Excellente lecture,

affiche montrant 3 femmes dénudées vandalisée
Cette image d’archives datant de 2003 montre une affiche jugée sexiste vandalisée à Lucerne. Keystone / Urs Flueeler

Dans le monde de l’art suisse, les œuvres réalisées par des hommes occupent largement le devant de la scène. Les femmes sont encore souvent assimilées à des muses plus qu’à des artistes, et c’est ce que dénonce un compte Instagram anonyme, «Hulda Zwingli».

Derrière ce personnage fictif, un collectif d’une douzaine de membres actives dans le milieu artistique. Elles s’attaquent depuis plus d’un an à la sous-représentation féminine dans l’espace public à Zurich, dans les musées et les médias. Ma collègue Céline Stegmüller a interviewé deux de ses membres.

En 2019, SWI swissinfo.ch et la Radio Télévision Suisse (RTS) avaient publié des données chiffrées inédites sur le manque de visibilité des femmes dans les musées suisses. Depuis, une étude plus poussée a été menée par le Centre d’études des genres de l’Université de Bâle et confirme une «sous-représentation manifeste» dans le secteur culturel.

La publicité alimente aussi parfois le cliché de la femme-objet, mais les choses bougent au niveau politique. Après Vaud et Bâle-Ville, Neuchâtel veut être le 3e canton suisse à interdire la publicité sexiste sur le domaine public. Le parlement cantonal vient d’accepter une motion de la gauche en ce sens.

  • Les femmes doivent-elles être nues pour être montrées dans l’espace public? – l’interview de «Hulda Zwingli»
  • Les musées suisses exposent peu d’artistes femmes – l’enquête data de SWI parue en 2019
  • L’égalité au musée devra encore attendre – un point sur la situation deux ans après
  • Neuchâtel interdit la publicité sexiste. Et le reste de la Suisse? – l’article Lien externedu Temps (abonnés)
clavier d ordinateur
Lors d’un test d’intrusion, La Poste permettra aux pirates informatiques d’attaquer légalement son système de vote électronique. Keystone

La Poste lance un appel aux pirates informatiques de Suisse et d’ailleurs. Leur mission: tester la sécurité de son système de vote électronique et traquer les éventuelles failles, avec récompense à la clé.

L’entreprise va rendre public et en intégralité le code source de son projet. Toute personne ayant les connaissances requises pourra l’utiliser pour simuler un scrutin électronique sur son ordinateur et partager avec La Poste les éventuelles erreurs qui seraient identifiées. Les récompenses peuvent monter jusqu’à 250’000 francs pour la découverte d’une faille critique.

Cette manière de procéder est considérée comme la meilleure méthode reconnue au niveau international, selon La Poste. S’il reconnaît que la sécurité à 100% n’existe pas, le responsable cyberadministration de la communication de l’entreprise, Denis Morel, estime que cette procédure «donne un temps d’avance sur les agresseurs».

En 2019, des milliers de pirates avaient déjà participé à une phase de test du système de La Poste et découvert des failles, ce qui l’avait stoppé dans son élan. Cette fois, l’entreprise est confiante et estime pouvoir mettre son système à la disposition des cantons intéressés en 2022. La Confédération le testera avant de donner son feu vert.

  • Les hackers priés de s’attaquer au système de La Poste – la dépêche ATS
  • Quand les postes (mais pas seulement elles) privent une partie de la 5e Suisse du droit de vote – notre enquête
  • Suisses de l’étranger: le courrier diplomatique pour pouvoir voter à temps? – notre article

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Discussion
Modéré par: Balz Rigendinger

Quelles expériences avez-vous faites avec les enveloppes de votation qui n’arrivent pas à temps?

De l’article Quand les postes privent une partie de la 5e Suisse du droit de vote

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Virginie Masserey
Virginie Masserey dit comprendre la temporisation sur le certificat Covid. Keystone / Peter Schneider

La Suisse peut se permettre de temporiser sur une éventuelle extension du «passe sanitaire». C’est en tout cas l’avis de Virginie Masserey, la cheffe de la section contrôle des infections à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Le gouvernement a décidé hier de ne pas étendre pour l’heure l’obligation du certificat Covid aux espaces publics fermés. Virginie Masserey trouve cette décision justifiée. «Nous ne sommes pas dans une dynamique d’augmentation des cas, on peut donc se permettre encore d’observer ce qui va se passer», a-t-elle expliqué ce matin sur la RTS.

Une opinion qui ne fait pas l’unanimité dans la presse. Critique, le Tages-Anzeiger juge par exemple que le Conseil fédéral a tendance à «attendre que la situation soit mauvaise à tous les niveaux pour imposer une mesure». Cette «non-décision» «contraste avec le discours de certains hôpitaux», mais «des réflexions plus politiques entrent aussi en ligne de compte», décrypte pour sa part le Nouvelliste. Le journal rappelle toutefois que les cantons restent libres de serrer la vis.

Côté vaccination, la RTS a révélé hier que les chiffres de la population vaccinée en Suisse étaient sous-estimés. Actuellement, ils ne tiennent pas compte des personnes guéries de la maladie ayant reçu une seule dose de vaccin. La correction devrait faire passer la part de personnes vaccinées à environ 57%.

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Modéré par: Sara Ibrahim

Faut-il introduire un «passeport vaccinal» pour voyager, boire un verre dans un bar ou se rendre à un concert?

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Le footballeur Granit Xhaka
Le footballeur Granit Xhaka, non vacciné, a été testé positif à la Covid-19. Keystone / Gian Ehrenzeller

Le débat autour de la vaccination s’immisce partout, jusqu’aux terrains de football. Le capitaine de l’équipe de Suisse Granit Xhaka est au cœur d’une polémique, après un test PCR positif à la Covid-19 réalisé mercredi. Il avait revendiqué haut et fort son choix de ne pas se faire vacciner.

Le milieu de terrain est le seul joueur de l’équipe nationale qui n’est ni vacciné, ni immunisé après avoir contracté la maladie. Ce qui fait tout de même un peu désordre, c’est que l’Association suisse de football a justement pris position en faveur de la vaccination mercredi, au moment même où son capitaine constatait ses symptômes.

Un capitaine ne devrait-il pas montrer l’exemple? «Nous ne pouvons que donner des recommandations et respecter les choix de chacun», a résumé le sélectionneur Murat Yakin. «Un capitaine reste un être humain.» Mais pour le Blick, c’est un «choix égoïste» qui «met son équipe en grande difficulté».

Car au-delà des considérations éthiques, la nouvelle tombe au plus mauvais moment sur le plan sportif pour la «Nati». La Suisse a deux matches capitaux en vue des qualifications au Mondial 2022, contre l’Italie, dimanche, et en Irlande du Nord, mercredi prochain. L’équipe doit se préparer à faire sans son capitaine, si le deuxième test PCR qu’il doit passer ce jeudi confirme le diagnostic.


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