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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers abonnés,

Nous vous parlons aujourd’hui de l’extension du pass sanitaire pour accéder à la plupart des lieux publics, de la fermeture du compte de l’artiste Ai Weiwei par la banque Credit Suisse, de la discrimination opérée par le partenariat enregistré à l’égard des hommes et des femmes lesbiennes et des affres que traverse un milliardaire à Genève.

Bien à vous,

QR Covid
Keystone / Jean-christophe Bott

C’est décidé. Dès lundi prochain, il faudra présenter son certificat Covid pour accéder aux restaurants, bars, cinémas, musées, théâtres ou piscines.

Avec ces mesures annoncées ce mercredi, le Conseil fédéral confirme son projet mis en consultation il y a deux semaines auprès des cantons notamment. Cette obligation concerne les personnes de plus de 16 ans.

Quant aux lieux de travail, l’obligation de présenter un pass sanitaire est laissée à l’appréciation des entreprises, invitées qu’elles sont à consulter leur personnel. La direction pourra exiger un pass sanitaire, mais seulement si cela permet de définir les mesures de protection adaptées ou de mettre en œuvre un plan de dépistage. Si un test est demandé au personnel, il sera à la charge de l’entreprise.

Le gouvernement précise également que les cantons et les hautes écoles pourront également exiger le sésame sanitaire pour les personnes en bachelor ou master. Les limitations d’occupation des salles pourront alors être levées. Les mesures sanitaires, à l’image du port du masque, pourront aussi tomber lors des événements où le certificat est exigé.

Selon l’Office fédéral de la santé publique, la Suisse est le pays d’Europe où le taux d’incidence est le plus élevé, derrière la Grande-Bretagne. Le nombre de nouveaux cas est stable, mais reste à un niveau élevé. La situation reste tendue, selon l’OFSP.

mariage
Copyright 2021 Keystone-sda. All Rights Reserved.

En votation le 26 septembre prochain, le projet de mariage pour tous devrait faciliter la vie de beaucoup de couples, si le corps électoral vote majoritairement en sa faveur.

Ma consœur Katy Romy examine le cas de la rente de survivant, accordée en Suisse en cas de décès de l’un des conjoints. Il s’avère qu’elle est discriminatoire à l’égard des hommes, mais aussi des femmes lesbiennes.

Béatriz Hernandez en a fait l’amère expérience lors du décès de sa conjointe en 2015. Les deux femmes se sont mariées en Espagne et ont conclu un partenariat enregistré en Suisse, une forme d’union civile réservée aux personnes homosexuelles et qui ne confère pas les mêmes droits que le mariage. «En 2010, je suis venue m’établir définitivement en Suisse pour être au chevet de mon épouse», raconte Béatriz Hernandez. Après une longue bataille contre la maladie, Isabelle décède en 2015, à l’âge de 48 ans.

C’est alors que Béatriz découvre qu’elle n’a pas droit à une rente de veuve. La loi fédérale sur l’assurance-vieillesse et survivants (AVS) réserve un traitement particulier aux couples de femmes. La législation stipule que la partenaire enregistrée survivante est assimilée à un veuf. Et pour les hommes, pas de rente de veuf s’ils n’ont pas d’enfant.

Le caractère discriminatoire de cette disposition a été reconnu par la Cour européenne des droits de l’homme. En cas d’acceptation, la mise en œuvre du mariage pour toutes et tous doit permettre de surmonter, au moins partiellement, ce genre de situation.

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Modéré par: Emilie Ridard

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De l’article Entre égalité et traditions, les Suisses décideront de l’avenir du mariage

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Ai weiwei
Keystone / Ai Weiwei au Portugal en juillet 2021

L’artiste chinois Ai Weiwei dénonce la banque Credit Suisse de vouloir fermer le compte de sa fondation pour complaire à Pékin.

Dans une tribune publiée par le site spécialisé Artnet, la star de l’art contemporain chinois précise: «La banque m’a informé qu’elle clôturait mon compte en Suisse. Ils ont fait cela, ont-ils écrit, conformément à une nouvelle politique de fermeture de tous les comptes avec des personnes ayant eu un casier judiciaire. Ils croyaient (ou faisaient semblant de croire?) que j’avais été condamné pour un crime en Chine. Un peu de recherche aurait pu leur montrer que je n’ai jamais été formellement accusé, et encore moins condamné pour un crime. Lorsque le régime de Pékin m’a placé en détention et a sali mon nom, il n’a fait qu’appliquer ses techniques habituelles de persécution des opposants politiques.»

Une détention de 81 jours que les autorités chinoises ont ordonnée en 2011, sans donc l’avoir officiellement inculpé ou condamné pour un crime. A la suite de cet emprisonnement dont l’artiste a témoigné au travers d’une exposition, Ai Weiwei a quitté la Chine pour vivre en Allemagne, puis au Portugal où il réside actuellement.

Interpellée par l’agence Reuters et la BBC, la banque suisse se refuse à tout commentaire, en invoquant le droit des affaires. Ai Weiwei, lui, explique l’attitude de la banque par sa volonté d’étendre ses activités en Chine. Cela, alors que Pékin cherche à mettre au pas les entreprises chinoises avec des arguments aux accents anticapitalistes.

fortune
flickr creative commons/ABLF

Prakash Hinduja, l’une des plus grandes fortunes de Suisse, aurait payé ses employés de maison entre 140 et 520 francs suisses par mois pour 18 heures de travail par jour, révèle swissinfo.ch. Il est également sous le coup d’une procédure fiscale. 

Les médias avaient déjà évoqué cette affaire de traite des êtres humains en 2018. Le Temps et swissinfo.ch avaient en effet rapporté qu’une perquisition avait eu lieu au domicile d’une «famille milliardaire indienne» à Cologny. Le nom de cette famille est désormais connu. Il s’agit de Prakash Hinduja, l’un des quatre frères régnant sur le conglomérat Hinduja Group, et son fils Ajay.

Le dossier fiscal, lui, concerne la résidence de Prakash Hinduja, 76 ans. Prakash Hinduja aurait continué à séjourner à Genève au moins jusqu’en avril 2018, alors qu’il s’était domicilié fiscalement à Monaco depuis 2007. Le milliardaire habitait dans la villa de Cologny avec son fils Ajay et sa famille.

Concernant l’enquête pénale pour traite des êtres humains, les faits sont contestés par Prakash Hinduja. Ses conseils font valoir que «quatre ans après l’ouverture de l’enquête, aucune charge n’a été retenue et personne n’a été renvoyé en jugement».

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