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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne.

Une petite devinette pour commencer: quel peut être le point commun entre un avion furtif, un bon de 50 francs et un vaccin classique contre le coronavirus?

Vous n’avez pas trouvé? Et bien, dans les trois cas, il s’agit de bonnes idées sur le papier mais qui, dans les faits, ne rencontrent pas un très bon accueil.

Plus de détails dans cette sélection de l’actualité du jour.

Bonne lecture,

Drapeaux sur une place devant un bâtiment
Olrat / Alamy Stock Photo

Lorsque l’on évoque la diplomatie, on y associe bien des choses, comme des conférences, des ambassades ou des rencontres. Mais certainement plus rarement des laboratoires scientifiques. Pourtant, science et diplomatie peuvent aller de pair pour faire avancer le monde. En tout cas, la Suisse en est convaincue.

La Confédération est une fervente adepte de la «diplomatie scientifique», qu’elle considère comme essentielle pour relever les défis mondiaux. C’est donc sans surprise qu’elle soutient une nouvelle plateforme, l’Anticipateur de science et de diplomatie de Genève (GESDA), qui tient son premier sommet d’aujourd’hui à samedi.

Les scientifiques ne savent pas toujours quelle sera l’utilisation pratique de leurs découvertes. De son côté, la diplomatie ne sait pas toujours sur quelles évolutions importantes miser pour résoudre les défis du futur. Le GESDA veut contribuer à y voir plus clair.

Son champ d’action est vaste, car l’imbrication entre la science et la diplomatie est parfois très grande, comme le montre notamment l’actuelle pandémie. Pour mieux comprendre toutes les implications, swissinfo.ch s’est entretenu avec Alexandre Fasel, représentant spécial de la Suisse pour la diplomatie scientifique à Genève.

  • L’interview d’Alexandre Fasel, à lire sur swissinfo.ch
  • L’analyseLien externe du quotidien Le Temps sur les chances et les risques liés au GESDA
Main gantée avec une fiole de vaccin
Keystone / Etienne Laurent

On le sait, la campagne de vaccination est un peu à la peine en Suisse. Pour la stimuler, le gouvernement avait émis l’idée d’accorder une prime de 50 francs à toute personne qui pousserait une connaissance à se faire vacciner. Mais il semble que cette idée ne va jamais se concrétiser.

A l’issue de la procédure de consultation, les cantons se sont majoritairement opposés à cette mesure. Les voix critiques estiment qu’une telle mesure est injuste, impopulaire, voire illégale. Dans de telles conditions, il est presque certain que le gouvernement renoncera à son idée lors de sa réunion de la semaine prochaine.

Toujours dans l’espoir de faire augmenter le taux de vaccination, les autorités sanitaires ont récemment importé en Suisse 150’000 doses du vaccin Johnson & Johnson, qui a la particularité de ne nécessiter qu’une seule dose et de ne pas reposer sur la technologie de l’ARN messager. Mais selon les premiers chiffres, on ne constate pas de ruée sur ce nouveau vaccin.

  • ArticleLien externe du Matin consacré aux réactions à la prime de 50 francs
  • Tour d’horizon de la distribution du vaccin de Johnson & Johnson en Suisse romande dans un articleLien externe du Nouvelliste
  • DépêcheLien externe ATS sur le manque d’enthousiasme pour le vaccin Johnson & Johnson à lire sur le site de Radio Lac
Message anti-avion de chasse sur un ordinateur
Keystone / Peter Schneider

Décidément, l’idée d’acheter des avions de combat furtifs américains continue de faire polémique. Les critiques contre cette décision du Conseil fédéral ne sont certes pas nouvelles mais, cette fois, l’attaque ressemble fort à un «tir ami» – pour prendre une métaphore militaire.

Cet achat est désormais égratigné par la crème de l’armée suisse. Les critiques pleuvent sous la plume du rédacteur en chef de la revue militaire ASZM, une publication de l’association des officiers qui n’a pas pour habitude d’être très critique envers les autorités militaires.

Sur le fond, le rédacteur en chef Peter Schneider estime que ce choix constitue une offense pour l’Union européenne, alors que la Suisse devrait davantage collaborer avec ses voisins en matière de défense. Sur un plan plus technique, Peter Scheider doute que le F-35 américain représente le choix le plus pertinent et le moins coûteux, ainsi que l’affirme le gouvernement.

L’an dernier, le peuple avait accepté du bout des lèvres – à 50,1% des voix – un budget de six milliards de francs au maximum pour l’achat de nouveaux avions de combat. Quatre avions étaient en lice: deux américains et deux européens (dont le Rafale français). Le gouvernement a finalement porté son choix sur le F-35 américain, le jugeant plus moderne et moins cher. La gauche a lancé une initiative pour contrer ce choix, mais la ministre de la Défense Viola Amherd estime qu’il n’est plus possible de revenir sur cette décision.

Famille africain transportant des vêtements
zvg

Poursuite de notre série consacrée à la «décolonisation» de l’aide au développement. Nous nous intéressons aujourd’hui à la concurrence qui existe sur le terrain, entre les ONG internationales et les acteurs locaux de l’aide au développement.

On dit parfois que l’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est peut-être le cas en matière d’aide. En effet, lorsque la lourde machinerie de l’aide internationale se met en branle, cela a souvent pour conséquence d’anéantir les initiatives locales. Les ONG occidentales devraient donc davantage appuyer les efforts déjà existants sur le terrain plutôt que de lancer de nouveaux projets.

La Suisse affiche une vision assez progressiste en la matière. En principe, elle alloue des fonds à tout le monde pour des projets d’aide au développement de type bilatéral, sur la base d’une sorte d’appels d’offres publics. Sur les 141 projets de coopération ainsi attribués entre 2017 et 2020, 80 sont allés à des prestataires suisses, 44 à des ONG de pays développés et 17 à des prestataires locaux.

L’OCDE a aussi analysé les données pour la période 2018 et 2019. Il en ressort que la Suisse est l’un des pays au monde qui allouent le plus de soutien à des ONG sur place, derrière l’Union européenne et le Royaume-Uni.

  • L’article de swissinfo.ch consacré à la concurrence entre ONG internationales et locales
  • Autre article de swissinfo.ch consacré à la problématique plus générale de l’aide occidentale dans le Sud

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L’aide au développement est-elle colonialiste?

Le système d’aide au développement reflète-t-il l’ère coloniale, avec l’idée que le Sud ne peut pas s’en sortir seul et a besoin de l’aide de «sauveurs blancs»? Qu’en pensez-vous? De l’article #NoWhiteSaviors: L’aide fournie par les blancs est-elle colonialiste? De l’article Développement: l’aide occidentale en concurrence avec les ONG locales De l’article Comment «décoloniser» l’aide…

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