Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers lectrices et lecteurs, bonjour,

Il faudra s’y faire: même si sa popularité reste immense dans le monde (et environs), Roger Federer n’a plus 20 ans. Il en a même le double, il n’a plus joué depuis trois mois, il vient de subir une troisième opération au même genou et il va se retrouver 11^e joueur mondial. Mais on l’aime quand même…

On aime moins la dioxine dans les sols de Lausanne, d’autant qu’il pourrait y en avoir partout en Suisse. Et on parle aussi de l’initiative sur les soins infirmiers et de la zone 30 en ville de Sion.

Bonne lecture,

© Keystone / Ennio Leanza

Ce n’était plus arrivé depuis cinq ans: Roger Federer sort du top-10 du tennis mondial. L’homme aux 20 titres en Grand Chelem, à nouveau touché à un genou, n’a plus joué depuis sa défaite en quart de finale de Wimbledon face au Polonais Hubert Hurkacz.

Ce même Hurkacz est assuré de passer devant le Bâlois, actuellement 9^e, au prochain classement. Et le Norvégien Casper Ruud fera de même. Les deux hommes viennent en effet de se qualifier pour les 8^e de finale du Masters d’Indian Wells.

Après avoir été déjà éjecté des dix premiers début 2017, Federer avait brièvement retrouvé la place de no 1 en 2018. Mais cette fois, à 40 ans et 2 mois, les perspectives sont tout autres. Le Bâlois a subi une nouvelle opération au genou droit – sa troisième en un an et demi à la même articulation.

• L’articleLien externe de RTS Info
• Federer est-il le meilleur tennisman de tous les temps? – par mon collègue Thomas Stephens – août 2021

Keystone / Laurent Gillieron

Les sols de Lausanne sont bien plus pollués à la dioxine que ce qui était attendu. Le poison provient des fumées de l’ancienne usine d’incinération des ordures. Or, de telles usines ont existé partout en Suisse, ce qui va obliger les cantons à mener des analyses similaires à celles entreprises dans la capitale vaudoise.

«Nous n’avons pas de chiffres sur le taux de dioxines à partir desquels nous devons assainir. Nous attendons de la Confédération qu’elle ajoute cela à l’ordonnance sur les sites pollués», a expliqué Béatrice Métraux, conseillère d’Etat vaudoise en charge de l’Environnement et de la Sécurité.

En Suisse, de manière générale, 38’000 sites pollués sont recensés dans les cadastres concernés. Près des deux tiers des investigations nécessaires sont achevées et environ 1200 des quelque 4000 sites nécessitant un assainissement ont déjà été assainis.

• L’articleLien externe de RTS Info
• «Le danger est à long terme, mais il est réel»Lien externe – interview de Nathalie Chèvre, écotoxicologue à l’Université de Lausanne – RTS
• Les cantons traquent désormais les dioxinesLien externe – 24 heures (abonnement)

Keystone / Martial Trezzini

En sous-effectif, stressé et mal-payé: c’est en bref la situation du personnel soignant en Suisse. Et la pandémie n’a évidemment rien arrangé. Pour y remédier, l’Association suisse des infirmières et infirmiers a déposé une initiative populaire, sur laquelle la Suisse va voter le 28 novembre. Mais tout le monde n’est pas d’accord.

Applaudis au balcon pendant le confinement, les soignantes et soignants réclament maintenant des actes pour résoudre un problème connu depuis longtemps. Leur texte demande notamment que l’on forme suffisamment de professionnels et que celles et ceux-ci aient des conditions de travail et des salaires meilleurs, garantis par l’État.

Le Gouvernement et le Parlement disent partager les soucis des initiants, mais estiment que leur projet va trop loin. Ils y ont donc opposé un contre-projet, qui ne porte que sur la formation et les compétences du personnel infirmier. Si le peuple accepte l’initiative, le contre-projet sera enterré. Dans le cas contraire, il entrera rapidement en vigueur.

• L’article de ma collègue Katy Romy
• Infirmières en Suisse, héroïnes stressées et sous-payées – reportage de Luigi Jorio et Sibilla Bondolfi – mai 2020
• «Le système de santé ne peut pas tourner uniquement avec des professionnels suisses» – Marie Vuilleumier – août 2020

© Keystone / Laurent Gillieron

La ville de Sion met à l’enquête la création d’une zone 30 km/h sur une grande partie de son réseau routier, y compris les axes principaux. Le mois dernier, Lausanne devenait la première ville du pays à limiter la vitesse à 30 la nuit. La mesure a le vent en poupe: 52% des Suisses y seraient désormais favorables.

L’objectif affiché est de chasser les voitures qui transitent par le centre, en incitant leurs conducteurs à utiliser l’autoroute comme axe de contournement. Aujourd’hui, ces derniers choisissent trop souvent de passer par le cœur de la cité, essentiellement par habitude. Ce type de limitations permet aussi d’agir sur plusieurs axes: nuisances sonores, qualité de l’air, sécurité et réduction des conflits entre les différents usagers de la route.

Au niveau national, une courte majorité (52%) de la population serait favorable à la création de zones 30 dans les localités. C’est ce que montre un sondage du Bureau de prévention des accidents (BPA), publié aujourd’hui. Les principaux axes de circulation resteraient quant à eux limités à 50 km/h. Selon des analyses du BPA, le nombre d’accidents graves pourrait être ainsi réduit d’au moins un tiers.

Le sondage révèle par ailleurs que les gens se méprennent souvent sur la règle de priorité applicable dans les zones 30. Près de trois quarts des Suisses (70%) pensent en effet que les piétons y ont la priorité. Or, ce sont les automobilistes, les motocyclistes et les cyclistes qui y sont prioritaires.

• L’articleLien externe de RTS Info
• Quand un arbre vaut cinq climatiseurs – un reportage de mon collègue Luigi Jorio sur les mesures vertes que prend la ville de Sion pour atténuer les effets du réchauffement