Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Ces derniers jours, la COP26 est au centre de toute l’attention. Dans son sillage, on parle beaucoup de compensation carbone. Pour mieux comprendre comment elle fonctionne, on vous l’explique en vidéo.
On vous explique aussi pourquoi la visite d’Ignazio Cassis en Ukraine est importante, pourquoi le numéro court 162 va disparaître et pourquoi les certificats Covid au nom de Mickey Mouse ne devraient pas nous faire rire.
Bonne lecture,
Les pays signataires de l’Accord de Paris, dont la Suisse fait partie, se sont engagés à réduire considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre. Afin d’atteindre leurs objectifs, ils peuvent en limiter la production ou la compenser là où elle ne peut être réduite.
La Suisse veut réduire de moitié ses émissions globales d’ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais elle n’a pas atteint son objectif intermédiairede réduction des émissions à 20% en dessous des niveaux de 1990 pour 2020. Cette baisse n’a finalement atteint que 14%.
Pour remplir ses obligations au titre de l’Accord de Paris, le gouvernement suisse a suggéré un ensemble de mesures. La loi dite «CO2» en faisait partie, mais elle a été rejetée en votation en juin 2021.
Afin de rattraper son retard, la Suisse a donc conclu des accords de compensation avec plusieurs pays comme le Pérou, le Ghana, le Sénégal, la Géorgie, la République dominicaine ou encore le Vanuatu. Elle y financera des programmes visant à réduire l’emprunte carbone de ces pays, et recevra en échange des crédits qui amélioreront son score.
- La compensation carbone expliquée en 2 minutes vidéo
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De faux certificats Covid aux noms d’Adolph Hiltler et de Mickey Mouse circulent actuellement. Si cela peut faire sourire au premier abord, la situation pourrait toutefois indiquer une faille dans le système.
Pire, le fait que deux certificats Covid (ceux d’Adolph Hitler) portant le même nom puissent être valides simultanément et signés par les autorités de pays différents pourrait faire penser à un piratage généralisé, selon Heidi.News.
Les experts se veulent cependant rassurants. Selon un ingénieur de Swisscom ayant publié une analyse de la situation, l’hypothèse la plus plausible est qu’un individu a rompu la chaîne de confiance entre un gouvernement et les médecins, pharmacies et hôpitaux qui peuvent émettre des certificats.
- L’articleLien externe de Heidi.News
- Coronavirus: la situation en Suisse
Si le 156 a eu droit à sa chanson – le groupe Sens Unik chantait en 1994 «le 156, le téléphone du vice!» – le 162 risque bien de s’éteindre sans tant d’honneurs. Le numéro à composer pour obtenir la météo sera mis hors service le 1er novembre.
Technologie oblige, le manque d’intérêt pour les numéros de téléphone qui donnaient l’heure ou, comme le 162, la météo, pousse les opérateurs à les faire disparaître les uns après les autres. Sur son blog, MétéoSuisse précise que la loi l’aurait de toute façon obligé à couper le numéro d’ici fin 2022 au plus tard.
Alors que les numéros courts doivent être sollicités par plusieurs millions de personnes chaque année pour être rentables, le 162 a à peine atteint les 350’000 appels l’an dernier. A contrario, le site internet de MétéoSuisse a enregistré 56 millions de consultations et son application 710 millions en 2020.
La chute vertigineuse du nombre d’appel ces vingt dernières années sonne donc le glas du 162. Et à ceux qui ne possèdent ni ordinateur avec connexion internet, ni smartphone, il ne reste plus qu’à allumer la télévision ou la radio pour connaître les prévisions météo.
- Supplanté par la technologie, le numéro 162 pour la météo disparaîtLien externe (RTS)
- Tour d’horizon de la météo et du climat suisses
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Ignazio Cassis, ministre suisse des affaires étrangères, est en Ukraine jusqu’à vendredi. Toni Frisch, ancien ambassadeur de Suisse, décortique pour swissinfo.ch le menu de cette visite et les questions que le ministre devrait aborder.
Le but de la visite d’Ignazio Cassis est de préparer la conférence sur les réformes en Ukraine, qui aura lieu en juillet 2022 Lugano. Des réformes nécessaires tant ce pays, pourtant membre de l’UE, est soumis à la corruption, à l’insécurité juridique et à l’influence des oligarques. Sans oublier le conflit armé qui couve à l’est.
Pour Toni Frisch, ancien ambassadeur de Suisse et coordinateur auprès de l’OSCE de l’aide humanitaire en Ukraine, la Suisse a raison de s’investir en faveur de ce pays, qui constitue la ligne de contact sur laquelle les différents intérêts entre Est et Ouest s’achoppent. «En tant que petit pays, paix et sécurité sont particulièrement importantes pour la Suisse», insiste-t-il.
Quant au conflit dans les zones séparatistes de l’est de l’Ukraine, Toni Frisch considère qu’il a «tout pour durer longtemps encore». Il craint que ces régions ne soient «prises entre le marteau et l’enclume», mais qu’au final, ce soit l’Occident qui doive «payer la note».
- L’entretien complet avec Toni Frisch
- Notre dossier sur les mandats diplomatiques de la Suisse
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