Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses d’ici et du monde,
La météo vous incite à sortir les lattes ou la planche? Attention, si vous choisissez les Portes du Soleil, les règles ne sont pas les mêmes d’un côté et de l’autre de la frontière.
Au menu également, la liberté d’expression menacée par les puissances d’argent, même en Suisse, les Helvètes qui ont choisi de se battre pour la France en 39-45 et la mort d’un géant de l’architecture.
Bonne lecture,
En France, le passe sanitaire est obligatoire pour faire du ski, mais pas en Suisse. Ce qui va poser quelques problèmes aux hôtes des Portes du Soleil. Le plus grand domaine skiable des Alpes est en effet à cheval sur les deux pays.
Avec les fortes chutes de neige du week-end, les liaisons ne sont pas encore ouvertes, mais elles le seront bientôt. Il faudra donc jongler avec deux législations différentes, ce qui ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables.
Chez les exploitants du domaine, on affirme ne pas vouloir «faire la police», les contrôles seront aléatoires et le personnel ne verbalisera pas. Côté français toutefois, le préfet a déjà annoncé qu’il se réservait le droit d’envoyer de temps en temps la police sur les pistes.
- Le reportageLien externe de la RTS aux Portes du Soleil
- Coronavirus: la situation en Suisse – mis à jour régulièrement
On le voit tous les jours: la liberté d’expression est menacée partout dans le monde. Ce que l’on voit moins, c’est qu’elle l’est même en Suisse. C’est le constat de Marie Maurisse, journaliste d’investigation qui rend compte, avec son média «Gotham City», des affaires de fraude, de blanchiment ou de corruption touchant la place financière helvétique.
Le travail de Marie Maurisse et de ses collègues est reconnu au niveau international. Mais tout le monde n’apprécie pas forcément que l’on mette son nez dans ses affaires. «Régulièrement, de présumés malfaiteurs lancent leurs avocats à nos trousses et tentent d’interdire la publication de nos textes devant les tribunaux», rapporte-t-elle.
Et les tribunaux ne tranchent pas toujours en faveur des journalistes. La pression croissante sur les médias est un problème fondamental pour la liberté de la presse en Suisse. D’autant qu’un projet de loi en cours d’élaboration au Parlement vise à permettre aux personnes mises en cause d’empêcher plus facilement la publication d’articles qu’elles n’apprécient pas.
- L’article et la vidéo de mes collègues Carlo Pisani, Bruno Kaufmann et Renat Kuenzi
- Point fort SWI – Test de résistance mondial pour la liberté d’expression
Plus
Réhabiliter les volontaires suisses de la résistance antinazie: après un premier échec en 2006, la procédure est en route. C’est que ces héros et ces héroïnes ayant combattu pour la France libre n’avaient pas été particulièrement bien reçus à leur retour au pays en 1945.
Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 460 citoyennes et citoyens suisses ont combattu dans la résistance française. La plupart étaient d’anciens légionnaires qui ont rejoint les FFL. D’autres travaillaient en France occupée avant d’entrer en contact avec la résistance. La moitié possédaient la double nationalité.
À leur retour en Suisse, 200 hommes ont été condamnés à des peines de prison, et, dans certains cas, expulsés de l’armée ou déchus de leurs droits politiques. En 2006, une initiative parlementaire a demandé la réhabilitation des volontaires antifascistes en Espagne et des membres suisses de la résistance française. Mais les élus n’ont accepté de réhabiliter que les premiers.
La publication d’une étude historique en 2020 a fourni la base scientifique pour reconsidérer la question. Une nouvelle initiative parlementaire est pendante et celle-ci devrait être acceptée. Car désormais, on connaît mieux les motivations de ces hommes et de ces femmes qui avaient choisi de rejoindre «l’armée des ombres».
- L’article de mon collègue Andrea Tognina
- La Suisse finit par reconnaître ses «héros» de guerre – en réhabilitant celles et ceux qui avaient aidé à des réfugiés juifs en 39-45 – Jessica Dacey – décembre 2011
Avec Luigi Snozzi et Mario Botta, il était une figure de proue de l’architecture tessinoise de rayonnement international. Aurelio Galfetti vient de mourir à l’âge de 85 ans. De lui, la population lausannoise connaît le bâtiment Ulysse, construction circulaire et évidée emblématique de la place Chauderon, que tout le monde appelle la «tour Galfetti».
Très attaché à son canton d’origine, l’architecte a essaimé des constructions en Italie mais aussi aux Pays-Bas et en France, avec la médiathèque de Chambéry. Il a également été professeur invité à l’EPFL dès 1984. En 1996, il fonde avec Mario Botta l’Académie d’architecture de Mendrisio qu’il dirige de 1996 à 2001.
La variété de ses conceptions et de ses réalisations est la marque d’un grand éclectique, aux principes suffisamment vastes pour s’appliquer à tout le champ de l’architecture, y compris la restauration de monuments anciens. Il a notamment travaillé sur le Castelgrande de Bellinzone, qui fait partie de l’ensemble de fortifications inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
- L’articleLien externe de 24 heures
- La dépêche de Keystone-ATS – sur notre site
- «Je suis chanceux de pouvoir vivre là où je suis né» – interview de Mario Botta pour ses 75 ans, par mon collègue Gehard Lob – avril 2018
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative