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Le mur des réformateurs à Genève.

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. Le nombre des nouvelles infections au Covid, les déboires financiers d’un géant bancaire et le classement des pays en matière de corruption… L’actualité de ce jour pourrait peut-être vous sembler bien banale et terre à terre.

Fort heureusement, c’est sans compter sur l’Église réformée genevoise, qui a le chic pour élever le niveau du débat et, accessoirement, susciter la polémique. Vous découvrirez pourquoi en lisant le résumé de l’actualité de ce jour. Un petit indice toutefois: il n’y a pas qu’à Constantinople qu’on ergote sur le sexe des anges. 

Bonne lecture.

Signe du Crédit Suisse caché par de la neige.
© Keystone / Ennio Leanza

Credit Suisse se retrouve encore une fois dans la tourmente. Le numéro 2 du secteur bancaire helvétique a annoncé mardi constituer 500 millions de provisions pour faire face à des litiges. La grande banque annonce par ailleurs s’attendre à terminer le quatrième trimestre avec une perte de 1,6 milliard de francs avant impôt.

La grande banque n’a pas donné de détail sur l’affectation de ce demi-milliard de provisions. Son communiqué se borne à indiquer que la somme sera dévolue à «un certain nombre de cas» qui concernent «principalement» des litiges dans l’activité de banque d’affaires.

Les derniers mois ont été particulièrement difficiles pour Credit Suisse, qui a vu les problèmes se multiplier. Dernier incident en date: la démission soudaine, il y a quelques jours, de son président Antonio Horta-Osorio, après seulement huit mois de présidence. Celui-ci était notamment critiqué pour son manque flagrant de respect des règles sanitaires.

L’annonce de mardi a porté un rude coup à l’action Credit Suisse. Dans la matinée, le titre CS touchait son plus bas niveau depuis le printemps 2020, à 8,15 francs.

Dépôt de signatures.
© Keystone / Anthony Anex

A l’échelle internationale, la Suisse reste un pays relativement «propre» en matière de corruption dans le secteur public. Tout n’est pour autant pas parfait, et elle pourrait en faire plus pour éradiquer cette pratique, juge l’organisation Transparency International Suisse.

Transparency International a dévoilé mardi son classement pour l’année 2021. Si la Suisse a reculé de trois rangs par rapport à l’année précédente, elle figure tout de même encore au 7e rang des pays les moins corrompus. Mais elle reste loin du sans-faute, notamment pour la lutte contre le blanchiment d’argent, le lobbying et la protection des lanceurs et lanceuses d’alerte.

En Suisse, le secteur public est tout particulièrement exposé au problème du népotisme et à l’incapacité de reconnaître d’évidents conflits d’intérêts, estime Transparency International Suisse. Le secteur privé est de son côté plus propice à la corruption et au blanchiment d’argent.

Créé en 1995, l’indice de perception de la corruption de Transparency International porte actuellement sur 180 pays. Les trois pays perçus comme les plus vertueux de la planète sont, dans l’ordre, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande. A l’autre bout de l’échelle, le Soudan du Sud, la Syrie et la Somalie ferment la marche.

  • Le classement de Transparency International à découvrir sur swissinfo.ch
  • La dépêcheLien externe ATS consacrée à ce classement à lire sur le site du Temps


Le mur des réformateurs à Genève.
© Keystone / Gaetan Bally

«Notre Père, qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié…». C’est ainsi que commence la prière la plus connue du monde chrétien. Mais en fait, pourquoi «notre Père»? Pourquoi pas «notre Mère» ou une formule plus neutre? Pourquoi Dieu serait-il forcément une figure masculine?

Non, nous ne sommes pas dans la Constantinople assiégée de 1453, où l’on débattait du sexe des anges, mais bien dans la Genève de 2022. Le débat est lancé par la Compagnie des pasteur-e-s et des diacres de l’Église protestante de Genève, qui souhaite «démasculiniser» Dieu.

Cette démarche répond à l’une des revendications formulées par une cinquantaine de femmes bénévoles, diacres ou pasteures lors de la Grève des femmes de 2019. Dans un souci d’inclusion, le nom de Dieu pourrait ainsi être associé au pronom neutre «iel», qui vient d’entrer dans la dernière édition du Petit Robert.

Révélée à l’origine par l’agence de presse protestante Protestinfo, l’information a été reprise dans plusieurs médias de Suisse romande. Le débat se révèle sensible, comme en témoignent le nombre et le ton souvent vif des réactions du public.

Caméras filmant une conférence de presse
© Keystone / Anthony Anex

Malgré un nombre d’infections qui reste à un haut niveau, les appels visant à lever les mesures sanitaires se multiplient. En effet, si les infections sont nombreuses, le nombre des hospitalisations en soins intensifs et des décès ne suit pas la même tendance.

Les trois partis gouvernementaux de droite (le Centre, l’Union démocratique du centre et le Parti libéral-radical) ainsi que les organisations faîtières de l’hôtellerie-restauration, des PME et des fitness ont réclamé mardi la levée d’une grande partie des restrictions actuellement en vigueur. Dans leur viseur: les quarantaines, le télétravail et la présentation obligatoire du certificat Covid.

Tenant également conférence de presse, l’Office fédéral de la santé publique a de son côté appelé à la prudence et au respect des quarantaines. Pour les autorités sanitaires, le pic de la vague des infections n’est pas encore atteint en Suisse et une levée trop précoce des mesures sanitaires aurait de graves conséquences sur la santé de la population.

Plusieurs cantons et même des scientifiques réclament également un retour rapide à la normale. Le Conseil fédéral évaluera à nouveau la situation dans une semaine.

  • Le fil des nouvelles dans le dossierLien externe pandémie de RTS Info
  • Le suivi de la situation sanitaire en Suisse sur swissinfo.ch
Keystone / Gian Ehrenzeller

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